À la Une

Il y a trois sortes d’hommes: les vivants, les morts, et ceux qui vont sur la mer.

Mais dans quoi me suis-je embarqué ?
4000 kilomètres, et à la voile, c’est plus que ma balade au Vietnam en moto, et vue l’état de fatigue dans lequel cela m’avait laissé… Il faut savoir qu’en bateau, une vitesse de 12 kilomètres par heure est une honorable moyenne, alors 4000 kilomètres…. !
Oui, mais le bateau ce n’est pas pareil me direz-vous, on en revient aux besoins primaires, le bateau fait le boulot et nous on mange, on dort, on lit, on grignote, on bouquine, on fait une sieste, on dort, encore, et puis on mange… le rêve quoi !
Si en plus vous ajoutez que pour « l’image et le romantisme » j’ai toujours rêvé de déménager à la voile, de partir sur fond de soleil couchant… je ne pouvais que dire oui à cette grande traversée !
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arigato gozaimasu

Yokoso ! (bienvenue en Japonais)
Je n’ai malheureusement que peu de temps, 22 heures, le temps de mon escale. 22 heures, ce sera le temps que j’aurai pour me délecter de ce nouveau pays, mon excitation est à son comble, des mois que je n’avais pas ressenti ça, un nouveau pays, une nouvelle langue, une nouvelle culture !
J’irais même jusqu’à vous l’avouer, la perspective de ces quelques heures ici m’excite davantage que ma grande traversée, c’est dire !
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Bienvenue aux Australes

Le temps coule, doucement, nous fuyant parfois, nous étouffant a d’autres moments, impétueux ou paresseux, jamais innocent, si dur à savourer.
Des secondes peuvent être interminables et des heures ne durer que le temps d’un souffle. Un bateau est un point mouvant, dans le temps, et l’espace, entre un départ et une arrivée, une arrivée bien incertaine d’ailleurs, mais voilà, quand soudain on change d’échelles, que la Terre est en vue, ou tout du moins à portée d’heures, une excitation sans nom s’empare du bateau.
Allez trouver le sommeil, quand après des jours de mer vous savez que la terre est enfin là, au bout de vos yeux, dansant à l’horizon…
Que ces mots sont savoureux à écrire :
« Terre ! Terre ! Terre ! »
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Douglas Range

Décaler le pied droit, juste sous la main droite, s’assurer de l’appui, solide, oui, OK, souffler.
Serrer la main gauche, fort, non plus fort, les épines me rentrent dans la paume, aie, qu’importe. Main gauche verrouillée, pousser sur pied droit, translation verticale, garder le bassin colle à la paroi, on pousse encore sur le pied droit.
La main cherche, elle tâtonne, une prise, une anfractuosité, une racine, n’importe quoi… j’ai enroulé les doigts autour, ça semble solide, je verrouille.
On souffle, on pousse, on avance, garder le bassin colle à la paroi, toujours.
Merde, prise main droite glisse, main gauche se cramponne, tétanise.
Le souffle se coupe, le corps tombe, au ralenti, le cœur accélère, en dessous, le vide…
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de 2734 à 3926 kilomètres

Mais où sont-elles ?
Voilà maintenant 30 minutes que j’ai rebroussé chemin, le regard braqué du côté opposé de la chaussée et que je les cherche. Rien, toujours rien ! Non, s’il vous plait, j’aimerais bien les retrouver ! Je veux les retrouver !
Mes chaussures voyons, trop douloureux du fait de la tendinite de conduire avec, elles sont donc attachées sur le porte-bagage, enfin, elles étaient attachées, maintenant elles marchent quelque part de leurs propres pas, et moi, je leurs cours après !
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Les trois prochains mois

3 mois, 3 mois, ça en laisse du temps pour faire des choses. Pour réfléchir, pour se promener, pour se laisser aller. Pour surtout avoir le temps de vivre quelque part. Car après tout, n’est-ce pas cela que l’on recherche, vivre « local », ne plus avoir l’impression de voyager, mais de profiter des choses sans songer déjà à notre prochaine étape, à la prochaine ville, au prochain pays ?!
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