arigato gozaimasu

Yokoso ! (bienvenue en Japonais)
Je n’ai malheureusement que peu de temps, 22 heures, le temps de mon escale. 22 heures, ce sera le temps que j’aurai pour me délecter de ce nouveau pays, mon excitation est à son comble, des mois que je n’avais pas ressenti ça, un nouveau pays, une nouvelle langue, une nouvelle culture !
J’irais même jusqu’à vous l’avouer, la perspective de ces quelques heures ici m’excite davantage que ma grande traversée, c’est dire !

Mais voilà, 22 heures, il faut en faire des choix, on ne peut pas tout faire et on ne peut pas gagner sur tous les tableaux.

Mes constantes :
–un atterrissage à 14 h le lundi et un décollage le lendemain à midi.
–Une envie d’arriver à Paris reposé et en forme, que voulez-vous, j’y ai un rendez-vous qui vient de l’autre bout du monde. Évidemment, les deux ne sont pas vraiment compatibles, et puis Tokyo, le Japon, qu’elle folie, j’en frémis !

Mes options :
1) sitôt atterris, filer sur Tokyo avec le train rapide, 1 h 30 de trajet, j’ai déjà téléchargé sur mon ordinateur plein de guide sur la ville et de blogs de voyageurs, Tokyo en 24 heures… Même pas peur ! Par contre il est vrai que cette option ne sera pas reposante, d’autant plus que le choc épileptique après des jours de mer risque de ne pas me laisser indemne !
Enfin, c’est possible, un hôtel pas cher sur place, des vieux quartiers où déambuler, le coucher de soleil du haut de l’observatoire, le marché aux poissons à 5 h du matin et peut être même si je suis en forme une ascension du mont Fuji en courant, oui, je rêve, je sais ! Mais le Japon, voyons, soyons fou, quel pays offre un tel choc des cultures !?
Avantages : à même de combler mon côté hyperactif et curieux. Satisfais mes envies quant à me perdre dans cette nouvelle terre.
Inconvénients : Justement, se perdre. Au Japon, il faut parler japonais, il faut lire le japonais ou alors être chanceux et croiser des personnes parlant anglais. De plus, je suis fatigué, vraiment.
Mon Joker : Un couple d’amis rencontrés au Pérou s’y baguenaude, super ! Malheureusement cette information me parviendra trop tard.

2) Un hôtel au cœur de l’aéroport, une douche chaude (la première depuis plus d’un mois et demi), et dormir, dormir jusqu’à n’en plus pouvoir, c’est que les quelques derniers jours je fus malade et prendre un taxi pour se rendre à l’aéroport à 4 h 30 n’arrange rien.
Avantage : Je serai en forme, si je dors, ce qui avec l’excitation n’est pas gagné.
Inconvénients : la liste est longue, mais en premier lieu, passer à côté de quelque chose, pour un aventurier, quelqu’un qui aime se balader, rester au chaud à regarder son oreiller, c’est dommage.

3) Couchsurfing, vous vous rappelez ? C’est ce site où l’on partage des moments de vie avec l’habitant, on loge chez lui, partage du temps et des expériences. Dans ma soif de découverte, c’est parfait. D’autant plus que quelqu’un vient de me donner une réponse positive, une heure au sud de l’aéroport. Elle vit justement près d’une montagne, le mont Nogokiri, qui offre une vue, parait-il, époustouflante sur la baie de Tokyo, des temples bouddhistes et des gravures à même la montagne. De plus pour y accéder, une petite rando de 2000 marches à travers une foret épaisse. Ça sent le jackpot…
Avantages : Je peux laisser mes sacs dans un casier à l’aéroport, la somme est modique et je voyagerais léger, donc plus vite. Une balade dans la forêt, à défaut de louvoyer entre les immeubles, voilà qui m’apaisera ! Dormir chez l’habitant, dans un pays dont on ne connait ni la langue ni les spécialités, c’est toujours un plus. Et puis un pied-à-terre, une tète connue, quelqu’un pour rendre le monde plus proche, voilà qui me réjouit.
Inconvénient : hum, il va falloir être en forme, et encore, c’est bien parce que j’en cherche un.

Une idée de l’option retenue ? Allez, ne soyez pas timide, la 2), on l’élimine d’office, soyons honnête. Entre l’anonymat d’une auberge de jeunesse, la frénésie de la ville et un hébergement chez l’habitant avec le calme d’une montagne à visiter, alors ?
Oui, félicitation, l’option 3) est la bonne.

Ainsi ni une ni deux, échanges de courriels, réponse positive, Maiko, 36 ans, propriétaire d’un chien qui n’aboie que sur les inconnus, ce que je cesserai d’être après 2 caresses et un gâteau, fumeuse occasionnelle, heureuse propriétaire d’un futon en rab dans son salon. Futon qu’elle accepte, tout comme ses conseils, de mettre à ma disposition. Ajoutez à cela qu’elle peut me récupérer à la gare et tout semble pour le mieux.

Mon vol atterrit avec une heure d’avance, si ça ce n’est pas de la chance ! Formalités douanières, localisation des casiers, allumage du Wifi pour la prévenir de mon arrivée précoce et hop !
Tiens, j’ai un message…
Patatras, urgence familiale, annulation de dernière minute, elle ne peut pas être là ce soir, dommage ! Et comme c’est la seule personne qui m’a répondu.
Mais tout espoir n’est pas perdu, elle me parle de la ville de Narita (là où est l’aéroport) de son temple à visiter, de ses musées, de quelques restaurants à essayer, reste plus qu’a trouver l’hébergement. D’ailleurs, il me semble en voir un au bout du couloir…

Adaptation, Adaptation qu’ils disaient…

The Nine Hours Hostel
Passer la première porte, un cagibi sombre, devant moi une autre porte qui donne sur trois salles en enfilades. La première, des casiers, une haie de casiers, mon numéro, le 115, assez grand pour y rentrer moi-même, j’y engouffre mon sac d’un grand mouvement d’épaules.
La deuxième salle, les sanitaires, la troisième, les douches.
Les sanitaires, version japonaise, avec un jet d’eau étonnamment précis pour vous nettoyer sans papier -une caméra serait-elle embusquée quelque part ? – de la musique douce et la lunette chauffée, ici tout est confort et aseptisé…

Mais vite, vite le temps passe, le train est au bout du couloir, courons, faufilons-nous, j’ai besoin de calme, de nature et d’eau, ici tout vibre, frémit, s’en est étourdissant !

Le métro, des lignes au sol, et même si tout est désert autour, il règne ici une telle sensation d’ordre que l’on se prend vite à les emprunter, à suivre les flèches, se demandant pourquoi et ou cela va-t-il nous mener, mais en terre inconnue, jouons le jeu, tout du moins au début…

 

Narita
Mais c’est bien vrai, ici, tout est écrit en Japonais, rien dans une écriture compréhensible par un Européen. Alors cherchons, demandons, parlons… pas facile, la plupart ne parlent anglais, alors sortons les mains, agitons-les en tous sens. Et ça, qu’est-ce que c’est ? Et ça, ça se mange ? Du poisson ? Est-ce que je peux le manger comme ça ou dois-je le faire cuire ? Nous revoilà dans les cours de mime et d’improvisation, c’est amusant !

Narita est aussi connue pour son ensemble de temples, reste à les trouver. Au loin, au-delà des toits des maisons apparaît le haut d’une pagode, ça ressemble à un temple ça, allons voir, cap au Nord.
Oui, c’est bien ça, à la lisière de la forêt, se dresse un ensemble de temples bouddhistes. J’apprendrais plus tard que le principal et premier fut construit en 940, pour commémorer une victoire militaire.

Une visite dans la forêt, le temps de s’y reposer, de s’endormir parmi les arbres, de plonger ses pieds dans l’eau, de s’y délasser… pour se faire tirer de sa torpeur par un pincement !
Qu’est-ce ? Des écrevisses, ici ?! Décidément, ce pays réserve bien des surprises… des ours, des cerfs, et même des écrevisses !

Mais il est temps, je commence à tomber de fatigue, retour vers l’aéroport et ma petite capsule.
En chemin, je me plais à me perdre dans les petites rues, à flâner entre les étals pour y goûter toutes sortes de choses, à admirer ce mélange d’architecture ancienne et nouvelle, où le bois côtoie le métal !

Et là, une porte d’ascenseur qui s’ouvre, une porte ouvert, c’est une invitation sur l’inconnu, oserais-je ? Je m’y engouffre, direction le dernier étage, j’espère y avoir une belle vue sur les alentours. Effectivement, un toit-terrasse, un coucher de soleil, une vue panoramique, chouette !
P1020989 (Personnalisé)

Harassé, fatigué, mais des étoiles pleins les yeux, je peux aller m’endormir, repus, et me préparer pour mon vol du lendemain matin, direction, la France ! A bientôt vous !

IMG_1463 (Personnalisé).JPG
derrière l’aile de l’avion, à droite, vous pouvez voir le personnel au sol saluer l’avion… étonnant ? effrayant ? intriguant tout du moins…

 

Publicité

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s