de 0 à 1427 kilomètres…

3 Juillet, Nha Trang

Plus de 5000 kilomètres parcourus en 2 mois et demi dans un pays, voilà qui allait me donner de nombreuses choses à vous raconter. Des anecdotes, des galères, des rires et des sourires.
Mais d’abord, démêler les souvenirs, en faire un récit cohérent… pas facile, je m’y perds moi-même.
Essayons.

15 mai, le grand départ, il fait chaud, trop chaud. Je suis fébrile, c’est aujourd’hui que je quitte cette famille où je serais resté 3 semaines.
Il est 9 h 40 au moment où je serre une dernière fois Quy dans mes bras, prêt à partir.
Trop tard selon elle, je comprendrais plus tard pourquoi.
Mais c’est que j’avais tant de choses à vérifier :
Mon sac est-il bien attaché ? L’itinéraire gravé dans ma tête est-il le bon ? Ai-je de l’eau, suffisamment ? Je répète une dernière fois les mots importants en vietnamien… je suis prêt, je pense.
Je m’élance. L’air est chaud, accélérer me rafraîchit, n’hésitons pas, je tourne sur la route principale, la vitesse se stabilise autour de 55 km/h, je souris, je rigole, j’aperçois la liberté au bout du chemin. La solitude aussi, elle me salue, être seul après 3 semaines de vie commune, ça change. Alors je chante, pour moi, pour elle et pour ma joie.
Je suis heureux.

Les kilomètres se déroulent, les virages s’enchainent, Hoai et moi apprenons à nous connaitre, à fonctionner ensemble. Soucieux de son état, je lui accorde régulièrement des pauses, à l’ombre, histoire qu’elle refroidisse. Je ne lui avouerais jamais, mais j’en profite moi aussi pour m’étirer, boire, et délasser mes fesses douloureuses.
J’aurais aussi l’occasion de faire ma première chute, un virage mal négocié, des gravillons sur la chaussée et nous voici tous les deux par terre. C’est fou comme le sol se rapproche vite dans ce genre de cas là ! Ahuris devant notre bêtise et notre amateurisme nous en rigolons, il me félicite néanmoins de ma faible vitesse, j’étais au ralenti, la chute s’est faite tout doucement, nous sommes indemnes, mais prévenus, prudence !

Je me découvre un compagnon de route, nous nous amusons à nous suivre, à nous doubler, à nous dépasser… serait-ce vrai, n’est-on jamais seul sur la route ?
Mais voilà que j’interromps le jeu, le scooter que je viens de dépasser a sa béquille déployée, potentiellement accidentogène, je ralentis pour lui faire comprendre la chose.
Me voyant bienveillant, mon compagnon de jeu revient à mon niveau, nous naviguons maintenant de concert. Discutant et apprenant à nous connaitre, il me demande s’il peut m’aider en quoi que ce soit…
Ah ! peut-être un garage, c’est que dans notre roulé-boulé matinal, Hoai a perdu un peu d’huile, j’aimerais bien la réhydrater.
Ni une ni deux nous nous arrêtons 50 mètres plus loin, il négocie le tarif, me salue et s’en va, sympa le type.
Oui, nous ne sommes jamais seuls sur la route.

Par contre, sachez-le, chaque fois que vous irez voir un mécano, votre problème sera certes (temporairement) solutionné, mais attendez-vous à ce qu’un nouveau apparaisse… Attendez, attendez, on me dit que c’est la même chose partout, rire, peut-être n’ai-je juste plus l’habitude des garages.
Ainsi, à la nuit tombée, je me rendrais compte en voulant allumer les phares que mon mécano n’a pas rebranchés les cosses… et bien démontons et rebranchons. À ce sujet, je ne peux que vous conseiller de partir avec votre couteau suisse, un leatherman pour ma part, et croyez-moi, je m’en servirais presque chaque jour !
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Fatigué, la crasse accumulée sur mes lunettes, le crépuscule étendant ses ombres et les vibrations prolongées de ma monture commence à avoir raison de moi. J’ai hâte d’arriver.
Quand enfin au détour d’une courbe, elle apparut : grande, belle, pleine de promesses de repos, Buon Ma Thuot.
Après 182 kilomètres enfin, j’en voyais le bout. Ne me restait plus qu’a rejoindre mon couchsurfeur des prochains jours.

Huy Dhieu, souriant, père de deux enfants, développeur informatique, catégorie socioprofessionnelle ++, une voiture (quand on sait qu’elles peuvent être taxée a 200%) deux scooters, une moto, un sourire jusqu’aux oreilles, une patiente infinie et une envie de me faire aimer son pays et sa ville.
Dans sa grande maison, je me verrais « attribuer » un étage entier, une chambre avec deux lits doubles, salle de jeux, salle de bain privée, salle de prière, impressionnant !
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Oubliez tout ce que vous savez sur l’accueil, sur l’hospitalité, si pour certains de mes amis je peux avoir un côté « proche de mes sous », si j’ai pu faire comme nous tous des efforts là-dessus, apprendre à donner, à partager, à offrir, je suis encore très loin de toutes ces personnes qui m’ont accueilli.
Cet étranger qui passe le seuil de leur porte devient un membre de leur famille, et même au-delà, parfois tout lui semble dû. Ce qui engendrera des situations de mal à l’aise, d’avoir l’impression de profiter, mais vous aurez beau vous arc-boutez pour payer, pour participer… la réponse sera invariablement la même : Non.

Alors, résignez-vous et apprenez à dire merci, à sourire, à ces étrangers qui deviendront des rencontres, parfois des amis. À ces personnes jalonnant votre chemin, qui projetterons sur vous leurs rêves de voyages et de liberté, et qui tous, voudront vous aider à avancer.
C’est ce qui fait « mal » dans le voyage, rencontrer des gens qui n’ont rien et qui vous donnent tout, quand vous semblez avoir tant, mais sans savoir quoi leur donner.

16 et 17 mai, Buon Ma Thuot, suivant les conseils de mon hôte, j’explore les alentours de la ville, de la province, roule à travers la campagne.
Ici, un ancien pénitencier datant de l’Indochine, là-bas des chutes d’eau somptueuse, malheureusement pour moi, fin de la saison sèche oblige, seul un mince filet d’eau s’en écoule. C’est qu’il n’a pas plus depuis un an ici !
Ailleurs un village ethnique, perdu dans la mangrove, où vous vous déplacerez de ponts de lianes en ponts de lianes, ravissants, mais embouteillés, soyez matinaux !
Au centre de la ville, un musée ethnographique, remarquablement bien conçu, avec et ce n’est pas courant, des cartels clairs et explicatifs. Un petit bémol, sur la partie « histoire du Vietnam », qui passe sans coup férir de l’antiquité à la guerre d’Indochine, où comment faire l’impasse sur quelques millénaires.


Vous ai-je parlé de mes erreurs du premier jour ? Non, en êtes-vous sûr ? Honteux que je devais être…

La première, partir tard, trop tard, et avoir roulé l’après-midi, votre tête bouille dans votre casque, votre peau se craquelle au soleil, vous ne buvez pas assez et quand enfin vous vous arrêtez, vous ne pensez qu’a une chose, dormir ! Erreur, hydratez-vous d’abord et rappelez-vous de partir tôt le lendemain matin !

La seconde?
C’est pourtant une partie de mon boulot, en mer, avec les embruns, le vent… on ne sent pas que l’on roussit, on oublie de mettre de la crème solaire, c’est pareil en moto ! Soit vous optez pour le combo crème solaire/conduite le matin, soit pour celui « je-suis-tout-couvert-rien-ne-dépasse » et vous pourrez alors conduire en faisant fi de la crème solaire. Cette astuce ne vous dispense pas de boire abondamment !
Ou alors, vous acceptez de devenir provisoirement bi couleur. Les photos nues sont encore plus impressionnantes, mais je ne voudrais pas vous affoler.
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18 mai, départ dès potron-minet, la ville est encore perdue dans la brume, un régal, il ferait presque frais. La vie s’éveille, doucement, la route m’appartient, j’enquille les kilomètres. 228 m’en séparent de mon arrivée.
Premier contrôle de Police, c’est sûr qu’emmitouflé comme je suis, je ne fais pas touriste. Mais sitôt ma barbe apparue, je vois poindre dans les yeux de mon policier de la déception, « Di Di » qu’il me dit, circulez voyons, que je rackette le prochain…
Je roule à travers les montagnes, les averses éparses, et enfin j’y arrive, Kon Tum.
Mais chez qui ?


Un ami de Hyeu, Thai, 22 ans, ancien policier, en ayant assez de la corruption (qui semble endémique a cette profession) et décidant de changer de vie, il a donc ouvert un restaurant. Cuisine-t-il ? Non, mais sa copine oui, l’homme parle aux clients, la femme cuisine, chacun son rôle ici, ne l’oubliez pas.
Programmateur le soir pour arrondir les fins de mois, guide touristique la journée. Curieux et volontaire, voici mon hôte des quelques jours à venir.
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 19 et 20 mai, repos, visite et découverte de la ville avec Thai.
Alors, explorons. Des petites rues, deux grandes églises, dont une en bois, ayant plus de 100 ans. Monument faisant la fierté de ses habitants, c’est vrai qu’elle est bien belle la bête ! Prenez du temps pour y flâner, visiter son parc, ainsi que l’orphelinat attenant. Un « Du lich » (touriste) ayant le temps, ce n’est pas tous les jours ici, les enfants seront ravis de vous parler !


Une spécialité culinaire ?
Le sandwich de feuilles, mais attention, pas n’importe lesquelles, j’ai écouté ébahis mon hôte me parler des effets et des bienfaits de la vingtaine d’espèces différentes se trouvant devant moi. Puis curieux, j’ai appris sous ses conseils à réaliser moi aussi mon petit pliage végétal. Garnissez de crevettes, d’un peu de sauce et bon appétit. Voilà ce que je mangerais les soirs à venir.

 

Mais quoi d’autre ?
Si manger des feuilles fut pour moi une activité nouvelle et à laquelle je n’étais pas réfractaire, il est évident que ce n’était pas vraiment nourrissant, le midi, j’eu le droit à deux autres spécialités, plus roboratives :
–le boyau de porc grille. Étrange consistance, parfois molle, parfois croquante, je ne fus pas convaincu, je l’admets.
–des grenouilles grillées, croustillantes et goûtues, beaucoup plus intéressant, et bien qu’en Europe on nous appelle les « mangeurs de grenouilles » c’est un plat auquel je ne suis pas du tout habitué mais que je pris plaisir a manger.

21 mai, Je pensais faire un grand bond jusqu’à Hoi An, découvrir cette ville classée au patrimoine mondial de l’UNESCO… J’avais donc envoyé quelques demandes sur Couchsurfing.
Tam m’a répondu : «  aucun problème, et avec plaisir, mais ce weekend du 21 et 22 mai, je pars avec ma copine en escapade sur Ly-Son, une petite ile sympathique, cela te dit-il ?  »
Et comment ! Voyager c’est bien, surfer sur les propositions c’est encore mieux !

Me voici donc partant sur les chapeaux de roues le 20 au soir, objectif Quang Ngai, 187 kilomètres au Nord-Est. De là, se présenter au port de An Hai, 21 kilomètres plus loin (vers l’Est) pour pouvoir prendre le bateau du matin.
Le bateau décollant à 7 h, mon hôte chez qui j’ai négocié de dérouler mon tapis de sol m’as conseillé de me présenter à 5 h au guichet, pour être sûr d’avoir de la place. Autant vous dire que la nuit fut courte, très courte. Mais qu’importe, la beauté de cette ile ainsi que ses spécialités culinaires semblaient être à la mesure des nombreux sacrifices. J’avais hâte.


5 h du matin, réveil. 10 minutes plus tard, mon sac est fait, plié, j’ai négocié de le laisser deux jours chez mes hôtes et de ne partir qu’avec mon maillot de bain et mon hamac, heureux, je me rue au comptoir d’enregistrement pour commencer à faire la queue.

Important, sachez le ami touriste, un comptoir « spécial étranger » vous y est dédié, vous ne faites donc pas la queue avec les Vietnamiens, et comme il n’y a (quasiment) aucun étranger voulant aller sur cette île, c’est plutôt en retard et surpris de ma présence que l’agent d’enregistrement est arrivé.
Vite, vite, vite, le bateau part dans 15 minutes, j’ai sorti l’argent, lui tend mon passeport, allez camarade, accélère, ce n’est pas tout, mais je suis fatigué et j’aimerais embarquer !

Il s’avère qu’en plus du fameux « hello, how are you ? »  qui vous fait plaisir à entendre mon interlocuteur savait aussi dire : « problem ! » et ça, c’est bien moins agréable.

Problème ! Oui, mais lequel, car comprendre un problème énoncé en vietnamien n’est pas forcement aisé, quand à sa solution, je ne vous en parle pas !
Heureusement, l’amie de Tam, parlant très bien anglais m’a expliqué la chose :
Mon erreur en arrivant au Vietnam, joyeux comme un drille, est de n’avoir pas pensé à vérifier les dates sur mon visa… dommage. Je sais qu’il faut le faire, vous savez qu’il faut le faire, mais parfois, on oublie.
Ne l’oubliez jamais !

Si mon visa affiche bien 3 mois, le tampon lui, plafonne à un mois. Arrivé le 20 avril, nous sommes le 21 mai, il expirait donc, hier… £ % » & £ (!!!!!
Étourderie du douanier, volonté de me faire repasser à la caisse, je ne le saurais jamais, toujours est-il que sans visa, impossible pour moi d’aller à Ly-Son.
Remarque, il vaut mieux s’en apercevoir maintenant (un jour après l’expiration) que deux mois plus tard au moment de quitter le Vietnam…

Il est 7 h 30, le policier m’explique qu’il faut que j’aille au bureau de l’immigration a Quang Ngai pour faire une extension de visa, que si j’ai de la chance, je pourrais prendre le bateau de 13 h.

Il est des jours ou l’on est chanceux, d’autres où l’on aurait mieux fait de rester au lit…
Passe encore que le bureau de l’immigration ait changé d’adresse et que je mette 40 minutes pour le trouver, ce qui me complique la tâche est que :
– Au port, l’agent m’a dit que je pouvais faire mon extension en 20 minutes.
– À l’ancienne adresse, on m’explique où trouver le nouveau bureau.
– Au nouveau bureau, qui semble être le bon endroit, on m’explique que ce n’est pas ici qu’il faut aller, mais à Saigon puisque c’est la où j’ai fait mon visa en arrivant [830 kilomètres], ou alors je peux toujours essayer en allant a Hanoi [881 kilomètres]
— Devant mon désarroi, un des clients parlant anglais me rassure en me disant : « mais non, si tu vas a Danang, c’est peut être possible [134 kilomètres] »
Là où tous sont d’accord, c’est sur le fait qu’aucun de ces bureaux n’est ouvert le samedi, qu’il m’est donc impossible de les appeler pour en savoir davantage.
Ambiance…
Ou alors, dernière solution, partir du postulat que le douanier fut étourdi au moment d’inscrire la date, que celle-ci n’est rentrée dans aucun fichier informatique et que je peux donc employer mes talents [de faussaires] pour transformer un 5 en 7….
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Qu’en pensez-vous mes chers amis ?

Je ne suis sûr que d’une chose, pensant pouvoir prendre le bateau, j’ai laissé mon sac chez la personne où j’ai passé la nuit, il me faut donc retourner le récuperer… 40 kilometres en plus, dommage.
D’ailleurs en parlant de dormir, j’en ai bien besoin, je suis trop fatigué après ma courte nuit pour prendre une décision aussi importante, alors de la à conduire pendant des heures…
Voici donc comment le 21 mai, à 16 h, après 120 kilomètres supplémentaires, harassé et dépité, j’entrerais dans Hoi An pour m’arrêter dans le premier hôtel que j’y trouve et y dormir jusqu’au lendemain.

22 mai, 6 h 30, réveil, ma décision est prise, demain matin, j’irais à Danang, c’est un coup de dé, mais je n’ai vraiment pas envie de retourner jusqu’à Saigon.
Le problème Visa étant « réglé », je peux maintenant me concentrer sur la visite et la découverte de la ville.

Patrimoine mondial de l’humanité, ça en jette n’est-il pas !?
Mais j’aimerais bien savoir ce que cela signifie, en fonction de quoi et pourquoi l’attribue-t-on ?
C’est ce « label » qui pousse des milliers de personnes à faire le détour par Hoi An
Alors, qu’en est-il ?

 

« C’est beau, c’est vrai, quel centre-ville magnifique, et les façades, mon dieu, je m’esbaudis ! » Vous notez le ton ironique ? Comme des milliers d’autres personnes, j’y suis, je regarde, je découvre, déambule dans les rues, mais à l’inverse de la plupart, bien vite, je fuis.
Pourquoi ? Qu’est-ce qui nous pousse à y venir ?
Rien, si ce n’est l’intime conviction que le touriste qui ne passe pas par cette ville rate quelque chose d’extraordinaire. Et c’est peut-être bien là le problème, la mise en avant d’un endroit au détriment de tant d’autres.
Et qui dit mise en avant, dit attentes en hausse. à trop espérer, on est souvent déçu.

Allez, j’exagère, la ville est belle, en amoureux ça doit être romantique au possible, tous ces lampions la nuit allumés, les veilles pierres, les bâtisses d’époques, les différents styles architecturaux, c’est un régal, sincèrement ! J’ai aimé le peu de temps que j’y ai passé.

Mais malheureusement, ce n’est pas pour moi ce qui fait le charme d’une ville, qui me donne envie de rester. Quand chaque maison est devenue un commerce, que tous les prix sont multipliés par deux ou par trois, que les gens ne savent même plus où vivre tellement la vie est devenue chère, c’est qu’il y a un problème !

Alors vite, filons dans la campagne alentour, de la plage aux chantiers, marchons.

Mais cette sirène qui retentit au loin, qui se rapproche, mince oui, on dirait bien qu’elle vient par ici, serait-ce cela que me criait le grutier : « chantier interdit ».
Parfois on ne réfléchit pas, on se carapate, surtout quand on sait que son visa n’est plus  valable.
D’autant que Tam vient de me dire qu’il est revenu de Ly-Son, autant aller à sa rencontre.

Tam, 27 ans, souriant, ingénieur dans le bâtiment, joueur de foot invétéré, s’est mis à faire du couchsurfing pour accueillir des gens avec qui parler anglais. En effet, il rêve d’aller en Angleterre assister à un match d’Arsenal, alors nous parlerons anglais [beaucoup] et football [un tout petit peu].
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En relation depuis 6 ans avec Hoang, 26 ans, guide touristique la journée dans Hoi An, et professeur d’anglais le soir.
Oui, elle a conscience que plus qu’une chance, savoir parler anglais est une nécessité, hélas, au vu du système éducatif, bien peu d’enfants en sont capables, alors ni une ni deux, la voilà qui ouvre une école de cours du soir. Une envie d’aider [donation], de retrousser ses manches et d’affûter sa langue[helpX], n’hésitez pas !


23 mai, 8 h du matin, roulement de tambour, je fais la queue avec mon passeport dans la main, me demandant à quelle sauce je vais être mangé.
Puis-je faire mon extension ici ? ou dois-je retourner à Saigon ?
Vais-je avoir une amende ?
Combien cela va-t-il me coûter ?
Et surtout, puis je le faire en 20 minutes ? Oui, il est toujours permis de rêver…

Réponse :
Oui, je peux faire mon extension ici, Wouhou !
Donc non, pas besoin de retourner à Saigon ! Double Wouhou !
Non je n’aurais pas à payer d’amende ! Triple Wouhou !
Le prix est bien celui indiqué sur internet, 10 USD, donc pas de pot-de-vin ! Quadruple Wouhou !
20 minutes pour le faire !? 5 jours ouvrés oui… nous sommes lundi, attendez que je compte, mardi, deux, mercredi, trois, jeudi, quatre, vendredi, cinq, je le récupère vendredi, c’est ça ?
Non, lundi prochain, dommage !

Une semaine, je dois donc rester une semaine dans la région, et moi qui ai la bougeotte !
Bon, essayons de nous accommoder de la chose, prenons une carte routière, regardons ce qu’il y a dans un rayon de 100 kilomètres…
Les montagnes, la mer, Hué… Hué ?
Hué, grande ville, ancienne capitale impériale, pas mal de couchsurfeurs, sur mon guide de voyage de nombreuses choses à découvrir autour, parfait !

Nous irons donc à Hué.

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