Rester une semaine au même endroit, certes cela ne rentrait pas dans mes plans, mais autant en tirer notre parti. C’est une des constantes du voyageur, devoir trouver dans chaque occasion le bon, le moyen de rebondir et de garder son sourire. Et puis une semaine dans une vie de voyage, qu’est-ce… ?
Donc, voyons les choses du bon côté, hué semble regorger de choses a faire et a voir.
Comme quoi par exemple ?
Ancienne capitale impériale, Hue est elle aussi inscrite au patrimoine mondial de l’humanité, encore me direz-vous, eh oui. Mais si beaucoup font le détour par Hoi An, bien peu vont jusqu’à Hue, ce qui vous assurera une relative tranquillité dans la vieille ville.
De plus, à Hoi An, le centre-ville entier est classé, pas moyen d’y être tranquille, hué, ville de bien plus grande importance, ne voit qu’une petite partie de sa surface classée à l’Unesco, vous aurez donc un immense terrain de jeux alentour pour être tranquille. Et c’est bien vrai, ici, je ne rencontrerais que peu d’étrangers.
Mais revenons en à notre impériale cité, ancienne capitale du Vietnam, centre politique, culturel et religieux sous la dynastie Nguyen (1802-1945) dont le dernier empereur fut Bảo Đại, vous aurez fort à faire pour tout visiter, d’autant que la chaleur écrasante ne vous incitera pas à prendre votre temps.
Rassurez-vous, les portes ouvrant à 7 h, vous pourrez le faire à la « fraîche »… 28 °C à l’ombre, je vous l’accorde on fait mieux, mais puisque vous êtes là pour l’amour de la marche et de la culture !
La visite m’a pris 4 heures et j’ai marché plus de 11 kilomètres, c’est qu’il y en a des coins et des recoins. Ce fut d’ailleurs pour moi l’occasion d’étrenner une nouvelle paire de chaussures reçues par la poste, seconde erreur de mon voyage. Mais j’étais tellement content de les avoir ces nouvelles chaussures, oui, elles sont peut être un peu petite, mais tellement belle, j’avais l’impression de pouvoir courir tellement vite avec, de ne toucher qu’à peine le sol ! Bêtises !
Ne jamais faire primer le confort sur l’affect, jamais ! Le confort dans un voyage au long cours est essentiel.
D’ailleurs, ils vous le diront bien, ces militaires en train de s’entraîner au tir et à l’entretien de leurs armes en plein cœur de la cité interdite. Soyez à l’aise dans vos pompes, rien de mieux que des tongs pour que vos pieds respirent !
(NDLR En montrant cette photo et en en parlant avec mon hôte, celle-ci m’apprit que dans le cursus normal d’un étudiant il est requis d’être capable de monter/démonter une de ces armes en moins de 30 secondes…)
La matinée est passée, vous voici affamé, cherchons de quoi manger.
En fonction de quoi est-ce que j’évalue le prix de la vie, d’un quartier, d’un endroit ? De son bien le plus courant, de ce que tout vietnamien consomme (non, qui a dit des bières ?!) le café voyons, sachez-le, à hué, j’ai trouve des Cà phê sữa đá à 7 000 VND. Je n’avais et n » en trouverais jamais d’aussi peu cher.
Ainsi le reste des prix a suivi : Bánh xèo, Bún bò Huế, que de délicieuses choses à manger, et pour un prix si dérisoire, ce fut une orgie culinaire !
Ça y est, bien mangé ? On peut repartir ?
Alors qu’y a-t-il d’autre à voir ici ?
– Qui dit ancienne cite impériale, dit nombreuses tombes, lieux de cultes et de repos, je vous laisse les chercher, on les trouve aisément sur internet, dans les guides, et puis que diable un peu d’inconnu ne fait de mal à personne !
Mon seul conseil, et le plus important, ne vous arrêtez jamais à ce que vous voyez sur les cartes et les plans, si un endroit, un peu plus loin vous semble intéressant, allez-y, d’une part vous laisserez la foule derrière-vous et ne serrez que trop content de profiter de cette tranquillité retrouvée. D’autre part, vous apercevrez peut-être une partie de ce pour quoi vous êtes venu ici, de l’authentique, de l’inattendu et de la découverte !
– Si d’ailleurs vous avez accepté d’enfourcher votre monture et de rouler autour de la ville, de voir où mènent les petits chemins, peut être arriverez vous près d’un lac. Ou alors peut-être cherchiez-vous juste un endroit avec de l’eau à côté, où planter votre tente, déployer votre hamac pour la nuit. Mais qu’elle n’est pas votre surprise de vous rendre compte qu’ici se trouve un parc d’attractions abandonné, enfin abandonné, c’est un lieu fréquenté où les habitants alentours semblent se retrouver pour profiter de la quiétude des lieux. Alors, imitons-les, il faut toujours faire comme les locaux !
– Et le couchsurfing ?
Ce n’est pas forcement que pour trouver un toit, mais aussi pour avoir des activités en commun, pour rencontrer des gens… Me voici donc avec Nguyet, hyper active, souriante, un vrai petit bout d’énergie qui de bon matin m’envoie un message :
« j’ai une idée, si on allait nettoyer la plage de tous les déchets ?!
–Hummm (vous sentez mon scepticisme ?) ne devrions nous pas plutôt éduquer et expliquer, prendre du temps et essayer de faire comprendre ce qu’est le tri des déchets, et même l’utilisation normale d’une poubelle ?…
– Ah oui, nous devrions aussi, mais en attendant on peut aller ramasser les déchets… »
Devant une telle logique, je m’incline et nous voici petite troupe d’une dizaine de personnes partant pour la plage, munie de gants épais, de sacs poubelles et d’un moral d’acier. Car oui, ici, nettoyer ou faire le tri vous fera passer pour un original :
« Mais pourquoi ? Qu’est ce que vous faites ? Ah Bon ?! »
Ce n’est pas vraiment culture locale, mais peut-on leur en vouloir, quand on voit chez nous le faible impact qu’ont les mesures écologiques devant la réalité des coûts et des contraintes… et ce malgré un « matraquage » et une éducation incessante, alors, ailleurs…
Toujours est-il qu’après une vingtaine de minutes et trois sacs poubelles remplis, quatre individus se dirigent vers nous :
« Qu’est ce que vous faites ? Vous n’avez pas le droit ! C’est interdit ! »
Tout cela, je ne le comprendrais qu’après, avec explications, et encore en ayant la certitude qu’aucun agent gouvernemental ne se trouve alentour. Car oui, ce sont eux qui nous ont interdits de faire ceci, comprenez, cela donne une mauvaise image du gouvernement : « pourquoi ne font ils rien ?! » Ce sont des particuliers qui doivent ramasser les ordures, assumer le rôle de l’état, ils se prennent en photos, photos qui se retrouvent sur internet, et de la, servent de base à une contestation et à des critiques sur l’action du gouvernement. Est-ce tiré par les cheveux ? Toujours est-il qu’à moins d’avoir déposé au préalable une demande au bureau 21, 3e étage, bâtiment b10 touché-coulé du complexe rue de là-bas, ce genre d’action est strictement interdite, à bon entendeur !…
27 mai, dans quelques jours, si tout se passe bien je récupère mon Visa. Vous dire que je ne suis pas anxieux serait mentir, mais n’ayant pas de prise sur la chose, je me suis déjà résigné, nous verrons bien.
Il est temps de se mettre en route, de profiter du weekend dans la ville d’à côté, Da Nang, un retour sur mes pas d’une centaine de kilomètres, mais c’est pour la bonne cause.
Si d’aventure vous avez l’occasion de faire ce trajet, choisissez le train, et surtout une place donnant à l’Est, la route est panoramique, vous aurez des paysages somptueux.
En chemin, pourquoi ne pas vous arrêtez visiter des chutes d’eau, apparemment elles ont quelques centaines de mètres de long et sont une des attractions de la région. Comme je viens de le dire, et à juste titre, ce sont « une des attractions », exit donc le lieu de retraite calme et paisible, elles sont aménagées, restaurants, musique, toboggans naturels, vous y trouverez tout ce qu’il faut pour y passer du bon temps à la mode vietnamienne.
Ne jugez pas trop durement ce genre d’endroit, rappelez vous que nous avons le même genre de chose par chez nous, prenez juste le meilleur, un peu plus même et détendez-vous.
PS: pour les amoureux du calme, rendez vous tout en haut, le fêtard étant flemmard vous y trouverez de très beaux endroits où vous pourrez profiter seul et isolé.
Ça y est, vous y êtes, bienvenu a Da Nang, ici vous voilà au centre du Vietnam, à mi-chemin de Saigon et d’Hanoi, c’est la grande ville. Des centaines de choses à faire, plus ou moins touristiques, plus ou moins intéressantes, à vous de voir.
Pour ma part cela fait quelques jours que j’ai du mal à marcher, à même poser le pied alors je me contenterais d’une visite express de la ville, sans descendre de ma moto.
Entre les mines « patriotiques » abandonnées, les temples à la gloire des chevaux (je n’en ai pourtant toujours pas vu un seul) et les couchers de soleil, il y a fort à voir !
Dans Da Nang, ne manquez pas « the dragon river bridge », selon les heures où vous irez vous aurez la chance de voir l’animal cracher soit de l’eau soit du feu. N’hésitez pas, cela vaut le coup d’œil !
29 mai, demain je récupère mon passeport, chic ! Par contre je n’arrive plus du tout à marcher, mon pied est trop douloureux pour, serait-ce la suite des problèmes ?
J’aurais néanmoins le droit aux médications de mon hôtesse de maison qui s’est fait un devoir d’essayer de me soigner.
Oui, d’ailleurs où est-ce que je suis hébergé ?
Dans une Nhà Nghỉ (chambre chez l’habitant), c’est que dans l’incapacité d’être mobile je ne voudrais pas m’imposer chez quelqu’un.
Dans cette sorte d’hôtel, j’aurai donc tout loisir de découvrir la médecine traditionnelle :
acupunctures, massages, baumes et pommades divers et variés, dont même un qui apparemment contiendrait du chat noir. Oui, pas du siamois, ni du matou de gouttière, mais du chat noir, du vrai !
Las, malgré ses efforts et ma bonne volonté conjuguée, rien n’y fit et c’est à cloche-pied que je me rendrais lundi matin au bureau de l’immigration.
30 mai, c’était pourtant écrit sur le papier, pas avant 9 h 30, mais comment voulez-vous que je comprenne madame, c’est pour moi du vietnamien !
Pas avant 9 h 30… il est 7 h 30, je suis là pour l’ouverture, j’attendrais donc, encore et encore.
Ting, 9 h 30, je lève un sourcil, un second, allez, bon joueur je laisse passer quelques minutes, tout en surveillant du coin de l’œil qu’aucun bus de touristes n’arrive pour me chiper ma place au guichet !
Je me lève, doucement, avoir l’air détendu, sur de soi, ils ne me font pas peur, je le veux et je l’aurais mon passeport. Garder la tête haute, maintenant poser le pied gauche, Wahouuu, non ça fait trop mal ! Alors en un quart de seconde je me suis posé la question fatale :
« peut on avoir l’air sûr de soi et confiant de son bon droit, détendu et souriant, tout en avançant à cloche-pied, un rictus de douleur vous barrant le visage ?.. »
Je vous laisse méditer là-dessus ! rire.
Je l’ai, il est là ; dans mes mains, elle est belle mon extension de visa ! Ce n’était pourtant pas gagné. au guichet la personne m’a pourtant dit :
« attendez une demie-heure nous sommes débooooordés »
Je n’ai pourtant vu personne aller et venir depuis que je suis ici, le seul mouvement que j’ai pu remarquer étant celui des yeux se posant régulièrement sur l’horloge, passons.
La demie-heure passée, je retourne au guichet :
« Ce n’est pas encore prêt monsieur, attendez »
allons-nous jouer longtemps a ce petit jeu ?
Quand son voisin se lève, semble émerger d’une longue léthargie et lui tends de son plus beau sourire mon passeport, oui le mien, je le reconnaîtrais entre mille, vieux, usé, plié et replié, c’est lui, mon livre de chevet, mon sésame, rendez-le-moi ! J’ouvre les pages, fébrile, et reste béat de joie devant ce nouveau tampon, plus de problèmes a l’horizon, je vais pouvoir rester ici plus longtemps ! Joie !
Maintenant que nous voilà réunis, plus rien ne nous arrêtera, nous ferrons route du Sud au Nord, chevauchant les collines, enjambant les montagnes, je lui parle autant à lui qu’a moi qu’à ma moto, je nous rassure, mutuellement, assez de temps perdu les amis, la route nous attends.
Et pourtant, une centaine de kilomètres plus loin, encore, je m’arrêterais !
Le nom de la ville ? Devinez !
Ça commence par un « H », fini par un « E » et entre les deux, un « U ».
Plié par la douleur, je ne peux plus conduire, je m’arrête, j’en ai assez.
Heureusement pour moi, mon amie Nguyet, rencontrée la semaine dernière m’emmène de force à l’hôpital.
Rendez-vous aux urgences (100 000 VND/4 euros), prise de sang (50 000 VND/2 euros), radiographie et échographie du pied (175 000 VND/7 euros).
Verdict : Tendinite.
Médication à la pharmacie, pommade anti-inflammatoire et comprimés : 425 000 VND (17 euros).
Bilan : 13 euros d’hôpital, 17 de médicaments (30 euros pour des soins complets, je suis surpris du prix) et 5 jours sans ne serait ce bouger un orteil selon les recommandations du praticien.
Que disais je déjà parlant de cette envie de liberté et d’aventure retrouvée, de la route interminable qui s’étend devant moi…?
30 mai au 4 juin, descendre, manger, remonter les escaliers, fermer les yeux, regarder le plafond ou l’intérieur de ses paupières, parfois, dormir. Lire, lire, bronzer sur le balcon, manger, dormir, lire encore et se dire qu’il faut que je prenne plus soin de mon corps.
Nous avons besoin d’avoir des repères, des habitudes, le voyage ça use, il faut que j’apprenne à prendre mieux soin de moi, manger, dormir, les jours succèdent aux nuits et à la nuit succède l’ennui. Lire, manger, dormir et puis merde, si je suis bloqué ici, autant mettre ce temps à profit. Comment ?
En parlant bien sûr, entre deux clients la patronne de l’hôtel à du temps, elle est jeune et souriante, alors voilà, troquons cours d’anglais contre cours de vietnamien, échangeons et apprenons mutuellement !
Et voici comment l’ennui cède sa place au plaisir et à la découverte, merci soif d’apprentissage.
5 Juin, j’ai encore un peu de mal à marcher, mais pour une guérison complète, je devrais rester alité bien trop longtemps à mon goût, j’aurai même peur de rater mon avion en juillet, il faut bien continuer, doucement, à avancer.
L’étape du jour : Đồng Hới, 172 kilomètres au nord, chef-lieu de la province de Quảng Bình, mais surtout, c’est la où je retrouverais Nhai (Jasmin) qui a acceptée de m’héberger pour quelques jours.
Nhai, 28 ans, travaille a Dong Hoi la semaine, le weekend elle gère une boite de location de scooter. Le soir, le matin, la nuit, à toute heure, elle s’occupe de la maison, du repas, du jardin… il y pousse du poivre, c’est délicieux ! Mais la récolte est longue et fastidieuse !
Elle m’apprendra aussi à utiliser l’eau pleine d’amidon ayant servie a rincer le riz pour se faire des masques (ici, rien ne se perd !). Elle m’explique avec un grand sourire que ça permet de blanchir la peau…
De toutes les personnes m’ayant accueilli, c’est une de celle parlant le plus mal anglais, mais chez qui j’ai pris le plus de plaisir à rester. Famille de fermier, 3 grands frères (32, 36 et 41 ans), mais malheureusement aucun n’est marié, c’est donc a elle qu’échoit la lourde responsabilité d’avoir des enfants.
Des parents âgés, 67 et 74 ans, ils me donneront mon premier cours de fauchage de foins. J’aurais même le droit de participer avec eux a la construction d’un château de paille !
Bon accessoirement, cette ville tient aussi lieu de porte d’entrée pour le Parc national de Phong Nha — Kẻ Bàng.
Qu’est-ce donc ?
Vous ne le savez pas encore, mais vous savez de quoi je parle, au détour d’un film, d’un National Geographic, vous les avez déjà vus en photo, vous en êtes même resté pantois. De quoi est-ce que je parle ? Mais voyons, de cela :
Roulement de tambour, voici Son Doong Cave, la seule et l’unique, la plus grande grotte du monde ! Pour y accéder ? Du rappel, la belle se mérite !
Sa plus grande salle ? 200 mètres de haut sur 100 de large, un immeuble de 40 étages y logerait sans problèmes.
Grotte à l’écosystème unique, sa visite se fait au goutte à goutte, une liste d’attentes de quelques mois vous obligera à patienter, ou vous permettra, si vous ne l’avez pas encore, de réunir la somme requise, 3000 USD. Oui, vous ne rêvez pas, 3000 USD pour 5 jours de balade là dedans, seul un organisme offre cette prestation. Monopole ou sécurité, ce prix est il légitime ? Galopins, ne vous amusez pas à vous y faufiler en douce, pour cette grotte, les cerbères veillent !
Mais n’ayez crainte, si vous trouvez cela trop cher, une balade dans le parc naturel vous permetra bien vite de vous changer les idées, ici la nature est luxuriante et exubérante, magnifique ! Par contre, soyez prêt à slalomer entre les engins de chantier, travaux en cours !
Et les grottes ? Sont-elles toutes hors de prix ?
Que nenni, pour ma part, je n’en ai visite que deux :
– Dark Cave, cette grotte (450 000 VND, onéreux !) serait plus à ranger dans la catégorie parc d’attractions, seul, aucun intérêt, avec des amis, ça peut être rigolo.
Vous commencerez par une traversée en Tyrolienne au-dessus des flots (majestueux/calme/verdâtre), pour vous rendre ensuite à la nage (40 mètres, gilet obligatoire) dans une grotte attenante à l’arrivée. Si l’entrée est grande, frontale obligatoire, ici point de spéléologie, tout le monde se suit à la queuleuleu dans des boyaux suffisamment grands pour y tenir debout, votre but, après 5 minutes à crapahuter et glisser dans la glaise, une piscine de boue. Dit comme ça, c’est peu ragoutant je l’admets.
Ce qui est étonnant, ce sont les marches et escaliers façonnés par les centaines de pieds qui sont passés par là, c’est doux, c’est beau, c’est glissant, on se fend la poire ! Quant au bain de boue, ça m’a rappelé la mer morte, on flotte, impossible de couler, c’est surprenant. Assis en tailleur, vous restez à flot, très amusant !
C’est un moment amusant, mais après 10 minutes vous voilà ressorti, c’est que l’eau est froide et le groupe suivant, déjà, s’impatiente.
Maintenant, à vous les Tyroliennes, ponts de singes, kayaks et consœurs au-dessus de l’eau, vous comprenez pourquoi c’est plus amusant d’être plusieurs ici.
– Paradise Cave (Thiên Đường Cave) voit un tarif d’entrée bien plus raisonnable, 250 000 VND. Vous pouvez toujours choisir de faire l’expédition « longue », 7 kilomètres (la grotte en fait 31) pour 2 500 000 VND, mais mon pied me l’interdit.
Néanmoins, sachez que pour l’entrée « simple », vous pourrez quand même vous balader pendant presque deux kilomètres à l’intérieur. Après l’impression de gigantisme du premier gouffre, haut de 150 mètres et long de 200, vous cheminerez sur des plateformes en bois, admirerez stalactites, stalagmites et diverses concrétions, mais n’oubliez pas, ici tout est démesuré ! Très impressionnant ! J’y retournerais bien avec un ami. D’ailleurs, avec un peu plus d’argent, j’irais bien faire quelques expéditions de chez Oxalis aussi (c’est le moment de vous faire connaitre camarade voyageur !)
Et voici comment entre visites de grottes, balades dans la foret, rencontre d’un charmant couple de Français, et entretien du jardin quelques jours se sont écoulés.
Il va pour moi être temps de continuer ma route, il me reste plus d’un mois ici et j’ai déjà l’impression de courir après les jours, de ne plus avoir assez de temps pour tout ce que j’ai envie de faire, quelle sensation horrible !
7 juin, je me suis renseigné, prendre le bus jusqu’à Tam Cốc en mettant ma moto dedans ne me coûteras que 500 000 VND (20 euros) et vu comme je suis fatigué ce ne sera pas du luxe de se reposer sur ce long trajet, en effet, 400 kilomètres me séparent de ma prochaine étape.
Mais voilà, entre temps, je suis allé tôt le matin chez un ami de Nhai, garagiste, pour qu’il prenne soin de ma monture. Il en a tellement pris soin que la voilà prête à rouler jusqu’en Chine, et que me voilà, moi, plus léger de 670 000 VND… Mince, plus cher que le prix du bus !
C’est ici que j’ai commis une autre de mes erreurs, peut être la plus importante, celle que j’allais regretter pendant longtemps !
Ma première décision était pourtant la bonne, mais devant la facture finale et malgré le coût dérisoire des réparations et du billet de bus — par rapport a celui de la santé — j’ai dû estimer que c’était l’un ou l’autre, j’ai oublié qu’il fallait savoir ménager monture et cavalier !
Ainsi, le 7 juin, je me suis fait ma propre opération « Overlord« , je sais pourtant comment l’histoire s’est achevée, une victoire a la Pyrrhus, mais ça ne m’as pas empêché de partir à 10 heures du matin (bien trop tard) pour une étape de 400 kilomètres (bien trop longue), ceci afin d’arriver 11 heures plus tard et plus léger de quelques affaires à Tam Coc…
Tu mens, on était avec toi pour le 3000ème km! et c’était pas à Tam Côc 🙂
Nico& Chloé: Les Rapporters – le Blog
J’aimeJ’aime
ah ah ah, je sais bien, j’ai même une vidéo de ce moment…
Merci de la remarque, je me replonge dans les chiffres et corriges cela de ce pas !
J’aimeAimé par 1 personne