Des noms d’îles que j’avais appris à connaître au cours de mon voyage. Leitmotiv des plongeurs et explorateurs aquatiques. Réputées pour leurs climats, la qualité de leurs eaux, la richesse de leurs faunes et de leurs flores, leurs espèces endémiques… Ok ! n’en jetez plus, allons-y !
Johor Bahru, 2 heures du matin, nous sommes enfin du côté malaisien.
Le prochain bus à partir ? Demain matin, 8h, et bien attendons…
Où partons-nous ? Mersing, côte est, pour prendre un bateau à destination de Tioman. (la grosse île perdue dans tout ce bleu)
Le prix ? 20 ringgits à deux, là où il était de 30 $ par personne de l’autre côté.
La durée? 2 heures de transport à travers des champs de palmeraies.
Le voyage ? si ce n’est un bus en panne, un échange pour un bus local passant par là, des erreurs d’itinéraires, des arrêts prolongés au milieu de nulle part, rien de bien surprenant quand on voyage à l’étranger.
Le vrai problème ? Au moment de nous rendre à l’embarcadère, la préposée nous demande notre passeport. Si le mien se trouve bien dans ma poche, celui de mon copain n’y est plus, problème !
Merdalors ! L’angoisse, si le permis de conduire nous permit de monter à bord, nous nous retrouvions dans une situation pour le moins inconfortable.
La traversée ? Un catamaran rapide, climatisation à fond, 40 Miles nautiques, houle de face, 22 nœuds en vitesse fond, moins de deux heures. Eau boueuse du fait de la fin de la mousson. Et enfin l’île qui se découpe à l’horizon.
L’île ? Verte ! on ne voit que ça, du vert partout, jusque dans les nuages ! Un sommet qui culmine à 1000 mètres, ancienne île volcanique au relief très marqué, seuls les littoraux sont habités, le cœur de l’île étant resté sauvage.
Les copains ? Partis acheter des bières de l’autre côté de l’île, nous mîmes du temps à les trouver !
L’hébergement ? Une bicoque en bois, en bord de mer, pieds dans le sable, 50 ringgits la nuit pour deux. Combien de temps avions-nous dit que nous restions ici ? Deux mois, trois mois ? J’ai oublié…
Notre but? Nous REPOSER.
Ce qu’ils y ont réellement fait ?
Marc ? Ajouter des nouveaux coups de soleil à sa collection déjà bien fournie, refaire un tour de plongée sous-marine, se reposer et se faire chiper sa nourriture par des singes.
Christian ? se reposer, marcher d’un bout à l’autre de la plage, manger, manger et se reposer
Sacha ? nous permettre la visite du poste de police de l’île, la rencontre avec des policiers goguenards et joviaux, prendre un jour de repos, puis filer vers l’ambassade de France à Kuala Lumpur pour se faire faire un passeport d’urgence.
Donatien ? Être tombé sur un club de plongée vachement chouette, avoir sympathisé avec les moniteurs, qu’il vous recommande chaudement d’ailleurs. Et s’être dit, me reposer ? Pfff, allons plutôt passer une qualification de plongée profonde, ça sera vachement chouette.. Si ses amis quittèrent Tioman parfaitement reposés, il s’en allait pour sa part éreintés, mais heureux de ces quelques jours passés ici !
Tioman ?
110 Km2 et 99% de jungle ! Élue plus belle île du monde dans les années 70. Un hôpital, un poste de police et un distributeur d’argent. Des petites bicoques pour manger un peu partout et des cases, logements de bois, de bambous, de bric et de broc dans lesquels vous serrez heureux de dormir. Les constructions ne vont pas plus loin qu’une centaine de mètres dans les terres. Soyez près à vivre en « marge » de la nature, mais n’ayez crainte, celle-ci n’est jamais loin ici!
Un nombre incroyable d’épaves sous marines, en effet les bateaux qui pêchaient illégalement dans le parc marin était manu militari envoyés par le fond ! Pas con l’idée hein! 🙂
Le mythique Binturong, ou plus communément appelés Chat-ours, non rien à voir avec le fromage !
Des singes, des perroquets, des varans et des chats à la pelle, c’est une île vivante et luxuriante, quel bonheur.
Mais c’est aussi une île qui fait les frais du mode de construction malais, ce que nous avions déjà vu à Kuala Lumpur et Malacca, nous le retrouvons ici. Des engins de construction à la pelle, des travaux commencés par endroits, arrêtés depuis quelques années. Une bétonification compulsive. Et malheureusement trop peu d’opposants à ces changements.
Ainsi, mes amis, soyez sûr que seul Tioman est capable de vous offrir le soir, le long de la plage, une balade romantique où varans, singes, cocotiers et pelleteuse agglutinés se réunissent pour saluer une dernière fois la course de l’astre roi dans le ciel.