Je n’en avais jamais conduit, seulement utilisé en tant que passager durant mon adolescence. J’en gardais le souvenir d’un engin démoniaque et dangereux, de nombreux accidents émaillant notre brève relation. Et voici que je semblais enchanté d’en louer un pour une dizaine de jours afin de me balader à travers la Thaïlande ! Mais qu’était-ce donc ?
Tuuut, tut, vroum, vroum, niooooon, ici c’est la folie, un trafic indescriptible, nous louvoyons entre les voitures, slalomons et zigzaguons entre les obstacles, nous faufilant dans cette circulation inextricable, mais où sommes ?
CHIANG MAI.
Mais où est-ce donc ?
Au nord capitane, tout au nord ! Voyez plutôt la carte !
Et à quoi diable donc ressemble votre barcasse moussaillon ?
Houla capitaine, un peu de respect voyons. Jugez plutôt la bête:
2 roues de 14 pouces, injection indirecte, 110cm3, un guidon, deux grigris porte-bonheur, un casque en mousse (obligatoire, on ne rigole pas avec la sécurité ici !), 0 à 100 km/h en pas mal de temps… voici mon fidèle destrier, ma monture, mon jouet, mon meilleur ami pour les jours à venir, ce sur quoi je m’étais promis de ne jamais monter, voici pour vous public ébahi :
Bucéphale ! Et ses frères. (Vous pouvez applaudir et sourire !)
Ah ah ah, mais comment me suis je retrouvé là dessus ? moi qui préfère le vélo et la marche, prendre mon temps pour voyager et surtout suer sang et eau pour mériter mon chemin, simple:
– La distance à effectuer : plus ou moins 600 kilomètres dans une région mêlant cascades, montagne, sources d’eau chaude et petits villages inaccessibles. Une région où les étapes quotidiennes peuvent atteindre de 100 à 150 kilomètres, avec un sac à dos et un vélo voilà qui nous aurait pris trop de temps et pas mal d’efforts.
– Si je suis parfois jusqu’au-boutiste, au-delà de la bêtise, et que j’aime m’infliger douleurs et efforts, ce n’est pas forcément le cas de mes acolytes.
Voyez donc, gais-lurons le trajet que nous pensons effectuer:
Quelle boucle, sans les détours, découvertes, aléas, alinéas et petits bis de l’aventure celle-ci fait déjà 600 kilomètres… Ô cher scooter que tu es le bienvenu.
(Nous effectuerons plus de 800 kilomètres et emprunterons pour ce périple plus de 3500 virages)
Hâtons nous de trouver notre destrier.
Si au début je jetais mon dévolu sur une petite moto, le réalisme et surtout le prix de la chose me firent bien vite déchanter, à 1 000 bahts la journée, 10 000 les dix jours, on réfrène ses ardeurs. 1 euro = 37 bahts, donc 10 000 bahts, plus ou moins 260 euros. Car oui, au taux de change, il faut ajouter les frais du distributeur (pas con hein la taxe…). Et si d’aventure 260 euros ne vous semble pas si élevé pour louer une moto –comparativement au prix en France- sachez que c’est une somme qui permet ici de vivre entre 10 et 14 jours…
Donc, rabattons-nous sur les scooters, bien moins chers et tout aussi pratiques !
Après diverses recherches, avec des prix commençants à 200 bahts/journée, nous trouvâmes un Français, fort bien mis de se personne banlieusarde, avec toutes les poses et petit geste de la cité,combien incongrus ici. Cette personne donc de nous proposer de lui louer trois de ses scooters pour 200, non 180, hum, 150 bahts par jour. Mon dernier prix ? 130. Et croyez-moi ou non, nous ne dîmes pas un mot, rien, bouche coites, sourires cousus (et cachés), car lui seul négocia pendant tout le temps où nous fûmes chez lui. Avec qui ? Aucune idée, mais à notre avantage, c’est une certitude !
Avait il vraiment envie de nous rendre service, de nous les louer si peu cher? Ou bien était-ce la proximité du triangle d’or et ses multiples attraits? Toujours est il qu’au moment de passer à la caisse lui de nous interroger : « nous avions bien dit 120 c’est ça ? » Imaginez nos sourires de connivence ! …
Prêt ? Ready ? Khang Hna ! (en avant en Thaï)
Jour 1 : Le dressage de la bête !
Une fois que celle-ci fut louée à son palefrenier, nourrie par le pompiste, nous fûmes prêts à battre la campagne et écumer les routes ! (Ça me rend lyrique en tout cas…)
Nous irons donc pour la prendre en main, au temple d’à côté. Mais lequel ? Dans cette ville, il y en a chaque coin de rue ! Qu’à cela ne tienne nous irons tous les voir.
Mouais, réflexion faite, il y en a vraiment beaucoup/trop/énormément/mes-yeux-ont-mal-à-force-de-les-compter. Nous irons donc jusqu’à un des plus emblématiques, celui qui surplombe Chiang Mai du haut de sa colline, le bien nommé Wat Phrathat Doi Suthep.
Wat signifiant temple.
Phrathat, c’est son petit nom.
Doi, sommet.
Et Suthep, le nom de la montagne.
Voilà, vous savez tout. Premier cours de Thaïlandais, effectué ! Première visite de temple thaï, en cours.
Jour 2: Le départ!
Pour sortir de la ville, de sa circulation et des bouchons, nous nous faufilons entre les voitures aux feux rouges, j’y découvre le plaisir de conduire un deux roues, de se rire de la congestion du trafic. Il me faut faire attention, cela semble addictif!
Mais voici que déjà pour doucher mon enthousiasme un policier me fait signe de m’arrêter sur le bord de la route. « Moi ? Vraiment moi ? Qui respecte tout, avec mon casque, mon barda et mon permis international ?! Vraiment ? » Commençant à ralentir pour m’arrêter, mes collègues arrivant à ma hauteur me crient de continuer. Apeuré et excité -je l’admets- je remets les gaz, nous voici filants à travers la poussière, essayant de me détacher de cette appréhension, regardant dans le rétroviseur, je ne vois rien. L’un de mes comparses de me dire : « ne t’inquiètes pas, s’ils avaient voulu nous rattraper, ils l’auraient déjà fait » et l’autre de surenchérir , hilare : « nous avons économisé 100 bahts ». Car sachez-le, tout le monde nous prévint de la chose, un farang (étranger, nouveau mot pour vous) est une source de devise, pour simplifier un contrôle, ayez toujours 100 bahts à portée de mains. Merdalors!
La route et les kilomètres s’égrènent, l’aiguille du réservoir s’agite, le soleil doucement finit sa course à l’horizon et nous arrivons enfin à Pai.
Pai, ville de hippies, hors du temps, un peu hors du monde, où rêveurs, voyageurs et aventuriers de passage ont voulu se retrouver, s’échouer. Une ambiance légère entoure la ville, tout semble au ralenti. Une sorte de petite Europe privée de ses soucis et tribulations -la majorité des personnes ici étant des Occidentaux- refuge pour 68tard n’ayant jamais renfoncé, pour Punks à chiens en quête de vérité, ou simple halte apaisante pour touristes, tout le monde y trouve son compte.
Nous trouvâmes à la nuit tombée une hutte de paille, sur pilotis, entourée de pieds de cannabis (dans un pays ayant une législation extrêmement répressive, ça fait tache !) Nous étions bien loin des soucis du monde dans notre havre de paix, cahute perdue parmi cette mouvance végétale. Et quel sommeil ! D’une qualité rare. Serait ce dû aux émanations ?
Jour 3: Pai Pai Pai
Allez hop hop hop, aujourd’hui, point mort, pas de trajet seulement de la visite, des rencontres et du plaisir!
Pour nous rendre à tout cela ? Une petite route de campagne, où nous tombâmes soudain nez à nez avec des éléphants ! Waouh, bon, ils sont plus petits -que mon imagination? Que ceux d’Afrique?-, mais ce sont quand même de bien gros bestiaux, nous les contournâmes doucement, ébahis et impressionnés -tellement d’ailleurs que nous ne pensons pas à les photographier- et reprenons notre route.
Avec dans l’ordre des visites du jour:
-le temple de Wat Phra That Ma Yen et son Bouddha géant, tout de blanc vêtus. Qui nous offrit un magnifique contraste avec le ciel d’un bleu profond (lyrisme oblige…) Et information de la journée : en Thaïlande point de séparation du culte et de l’état, celui-ci subventionne la construction des temples, il en fleurit donc un peu partout, et malheureusement pas selon les techniques ancestrales, mais plutôt selon celles des dieux « Bétons et Placoplatre ».
-des sources d’eau chaude hors de prix et à la température démesurée, impossible de s’y baigner, impossible de payer, nous passerons donc notre chemin.
-Un canyon, invitant à la balade et à la déambulation le long de ses méandres, de ses recoins. Venez vous y perdre entre ocre et azur. C’est sûr nous y reviendrons pour le coucher du soleil.
-Des cascades, celle de Mo Paeng, fréquentées, touristiques, glissantes, mais ô combien rafraichissantes !
-Un restaurant panoramique, une vue magnifique sur la vallée, nous en repartirons heureux et forts d’un sentiment de satiété. Avec un cadeau à emporter, découvert quelques heures plus tard, de bien belles douleurs intestinales.
Jour 4: Douleurs et solutions.
À chaque malheur, son bonheur, sa petite joie. Les douleurs intestinales matinales me poussant à courir, vite vite vite au point d’eau le plus proche, que n’ais je eu la chance de voir dans le soleil levant une montgolfière nous survolant, doucement, vision fugace rapidement estompée derrière la végétation.
Mais déjà l’heure tourne et nous repartons, une source d’eau chaude nous attend à mi-chemin, pour nous requinquer après cette nuit exécrable.
Si vous pouvez, arrêtez-vous-y!
Sai Gnam Hot Spring, une rivière d’eau chaude naturelle. 40°C, que demande le peuple?Peu connue, vous vous y baignerez principalement avec des locaux. Se situant 13 kilomètres au nord de Pai, sur la route 1905, vous ne débourserez que 40 bahts pour y accéder, pas mal non ?
Déjà la route défile sous nos roues, inlassablement, nous engloutissons les kilomètres, les virages, les montées et les descentes, pour nous rapprocher toujours plus près de la frontière avec le Myanmar.
Au fond d’une vallée, enclavée, que surplombent des montagnes parsemées d’arbres aux couleurs de l’automne, nous trouvons notre refuge pour la nuit. Mae-Lana et sa guesthouse tenue par Ampha. Un endroit magnifique, une propriétaire sympathique, les légumes du jardin pour repas, des hamacs à profusion, voilà qui nous pousse à rester dans ce petit paradis. Au matin, trouant les bancs de brumes, le soleil et les zébus font leurs apparitions, rural vous ais je dis !
Jour 5 : le début des rencontres.
Départ au petit matin de Mae Lana, nous avons pour objectif de trouver un endroit où passer les quelques jours à venir, en effet, si la température actuelle est proche de 28°C, le lendemain il est prévu que celle-ci tombe à 12°C, avec: averses de pluies, déluges pluvieux, épisodes diluviens, orages épars et violents, et… grosses pluies! brrrrr. Cherchons. Cherchons les amis.
Mais avant, source chaude, encore ! C’est que c’est apparemment une des spécialités de la région, il serait bête de s’en priver.
La première que nous trouverons coûte 80 bahts pour 15 minutes, passe encore, mais avec une eau à 35°C, pas fou non. Pourquoi offrir une eau « si fraiche » quand juste à côté nous pouvons contempler la source à 70°C, mais interdit de s’y réchauffer !
Nous traversons Mae Hong Son, un magnifique temple au bord du lac, un petit restaurant caché au fin fond du fond d’un marché, un endroit introuvable, où le hasard nous a mené, combien délicieux !
La dépose d’une géocache que je trimballais avec moi depuis Saül en Guyane française.
Et par le plus grand des hasards, à la sortie de la ville, un panneau nous tend les bras, d’après vous ???
Laissons la place au mystère…
Alors, avez-vous deviné ??
Eh bien oui, à nouveau des sources d’eau chaude, 20 bahts par personne, à ce prix là, se priver serait pécher ! Ni une ni deux nous nous jetons dans l’eau et choisissons d’y passer l’après-midi.
Quand des rires venant de l’autre côté de la barrière nous interpellent, doucement, à pas de loups nous nous rapprochons, pour finalement découvrir que de l’autre côté se trouvent les bains publics, chauds et gratuits cela va de soi ! Ah ah ah.
Bon joueur nous n’essayons pas de frauder et restons dans nos bains payants.
La fin de la journée nous trouvera à Khun Yuam, entre steak house (certains avaient des besoins de viandes rouges), cours de Thaïlandais par la patronne, rencontre de deux jeunes Thaïs passablement enivrés. Pardon, totalement cuit !
Jour 6 : le calme avant la tempête.
De l’eau, que d’eau, dehors, il pleut des cordes, des chats et des chiens, ce que vous voulez, mais il ne fait que pleuvoir aujourd’hui ! Le ciel déverse toute son eau trop longtemps retenue, et ce pour la plus grande joie des paysans et des cultures. Par contre pour nous, le moral sera en berne, ce sera journée repos et calme. J’en profite d’ailleurs pour avancer sur le blog, vous narrer le début de nos aventures. C’est qu’il se passe tellement de choses, je m’en voudrais d’en oublier. Et l’écriture demandant un temps et une réflexion dont je n’ai pas toujours la possibilité, je mets à profit ces « temps morts ».
D’ailleurs je crois avoir attrapé froid, je me couche tôt pendant que mes acolytes iront découvrir les bières locales et rencontrer Pi Mi-Khao, le grand frère, rendez-vous est pris avec lui le lendemain pour visiter la ville.
Jour 7 : Journée « locale ».
De la pluie, toujours de la pluie, bonjour bonjour les hirondelles ! À 9h30, attablé avec Mii Khaw pour le petit déjeuner, celui-ci nous explique tout de go : « aujourd’hui on boit, demain vous conduirez », le ton était posé.
Nous voici donc à 9h30 en train de prendre un petit déjeuner typiquement thaïlandais : petits plats à profusions, des pâtes, du riz, des assortiments de poissons, de viande, le tout savamment relevés et épicés. Et bien sûr des bières, beaucoup de bières, une profusion de bières. Trinquant à chaque gorgée ingérée, remplissant les verres sitôt ceux-ci vidés, notre hôte veut que nous ne manquions de rien. La journée sera longue et fatigante. Mais que voulez-vous, il veut prendre soin de nous !
Une fois le rite initiatique « bière » accompli, nous voici en route pour un temple, perdus au fond de la forêt, accessibles après 12 kilomètres de pistes, à slalomer entre les gouttes de pluie et les chiens errants
En effet, Pi Mii Khaw, dît le grand frère (Pi voulant dire « ainé », NDLR) est sidéré que Marc et moi n’ayons pas autour du cou de petit bouddha, c’est une erreur qu’il nous faut corriger au plus vite ! Et le plus vite, c’est maintenant.
Sous une pluie battante, nous nous rendîmes donc au temple. Partagerons un café, quelques rires, des sourires et beaucoup de « bien-être » avec les deux moines du coin.
Temple, pendentif, et retour à 11h en ville pour l’activité principale de la journée : boire et manger.
Infatigable l’animal, de bar en bar, de restaurant en restaurant, nous boirons, mangerons, jouerons de la guitare, serons les témoins souriants de la vie qui s’écoule dans la rue principale. Ferrons une trentaine de kilomètres sous une pluie diluvienne pour aller voir des amis, pas loin, vraiment pas loin… Heureusement qu’en chemin, transi, glacé, nous lui demanderons : « où est-ce ? Encore loin ? 30 kilomètres ! » Ah ah ah, demi-tour immédiat, pour retourner faire ce que je vous laisse deviner.
Quelle longue et folle journée !
Jour 8 : On the road again.
Nous voici en route pour Mae Chaem, sous la pluie et le froid pour ne pas changer. Nous croiserons en route nos amis belges -retrouvés régulièrement le long de la route- petits glaçons eux aussi.
Entre bancs de brumes nous cachant la vue et paysage apocalyptique de culture sur torchis sitôt le versant brumeux passé, nous évoluons dans un monde étrange.
Enfin la ville étape de la journée se dessine au fond de la vallée, celle-ci épouse les courbes de la rivière, se dessine avec ses faubourgs. Tout le monde nous en disait du bien, il faut croire que le froid et la brume agissant sur notre moral nous empêchent d’en saisir les merveilles. Nous explorerons durant la nuit la fête foraine qui s’y tient, déambulant de petits stands en échoppes. S’essayant au chamboule tout local, aux brochettes de poulet et sucreries de réjouissances. S’arrêtant devant la scène, gigantesque, où s’époumonent trois chanteurs se relayant sur les tubes à la mode d’un DJ. Personne devant la scène, les pauvres.
Jour 9 : Vers les sommets
Il est là, il est de retour ! Notre grand et beau soleil. Sa présence nous procure un bien fou ! Un regain d’énergie, le moral s’envole, les pneus crissent, l’asphalte brule, nous libérons notre frustration et notre hargne accumulées. Et surtout nous pouvons à nouveau envisager de laver nos vêtements, de nous vêtir de propre, n’est-ce pas magnifique ? Blague à part, nous pourrons aussi profiter du paysage, 2 jours de bruine et de pluie ce n’est pas la panacée côté visibilité ! D’autant plus qu’aujourd’hui nous avons une étape spéciale : Doi Inthanon.
Si, rappelez-vous, Doi, qu’est-ce que cela signifie ?
Alors ?
Non, aucune idée ?
Doi : sommet, nous voici au pied du plus haut sommet de Thaïlande, le grand Doi Intathon lui-même, 2565 mètres au-dessus du niveau de la mer, Mesdemoiselles, Mesdames et Messieurs, inclinez-vous bien bas devant sa toute hauteur et contemplez –merci soleil d’être revenu, vent d’avoir chassé les nuages- ce panorama qui s’étend sous vos yeux esbaudis ! Car oui, son sommet se mérite, ne croyez pas qu’avec nos fougueux destriers nous en vînmes aisément à bout, le mien faisant l’éloge de la lenteur ne daignait en côte m’emmener à plus de 20 kilomètres/heures.
Nous entamâmes donc un jeu aussi amusant que dangereux : « pousse moi que j’aille plus vite »
Roulement de tambour !
Nous y sommes, 12°C force 4 établis, ça caille ! Nous qui nous enchantions d’avoir retrouvé le soleil nous n’y passerons qu’une poignée de minutes avant de redescendre vers des températures plus clémentes.
Jour 10 : un petit air de fin.
Nous revoici sur l’autoroute, poignée dans l’angle, poussières et pollution dans les naseaux, si la civilisation à du bon elle n’en a pas toujours l’odeur.
Heureusement pour nous, une halte au bord d’une ancienne carrière remplie d’eau nous procurera quelques soins et coups de soleil. Elle nous offrira détente et rencontre avec un groupe de polyglottes, fermiers du hasard et amoureux des voyages. Nous déciderons d’ailleurs de nous rendre dans la même auberge qu’eux, un peu de compagnies n’a jamais nui et la leur fut fort plaisante !
Jour 11 : Adieu fougueux destrier.
Deux choses marquèrent cette journée :
-l’immobilisation d’une de nos montures par la maréchaussée, ce qui nous occasionna moult péripéties pour ôter les chaines qui l’entravaient.
-Un bon plan d’un des voyageurs rencontré : enregistrer 450 phrases pour un programme de reconnaissance vocale informatique. Expérience étrange, mais rémunératrice. Me voici plus riche de 500 bath, soit quelques jours de survie, ou deux fois le prix du ticket de bus dans lequel je suis actuellement.
Car nous sommes maintenant en route pour le sud, Uthai Thani, ville dans laquelle nous devons retrouver Kid, une connaissance de Sacha.
Le voyage dans ce bus de nuit me rappelle d’autres temps et d’autres aventures : le Pérou et ses bons moments, ses belles rencontres.
Ça y est, il est 7 heures, nous arrivons, je vous laisse et pars à la découverte de la ville.
On te suit, on lit toujours tes histoires qui nous ravissent. Beaucoup de transport et beaucoup de lieux, aujourd’hui le voyage est ta maison et on se demande déjà où sera ton terminus.
Un salut chaleureux.
Brice
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