La biodiversité, c’est beau à la télévision, charmant dans les émissions de radio, effrayant dans nos peurs d’enfants, riches d’aventure dans nos fantasmes… mais quand enfin on saute dedans, à pieds joints, ça surprends!
Car oui, la forêt amazonienne c’est partout et en permanence de nouvelles formes de vie! De celles qui font rêver à celles qui effrayent:
La Theraphosa, dixit Bérénice, la maman des araignées, quand on la titille pour la voir sortir de son terrier, c’est vrai, on ne s’attend pas à cela!
Ma plus grande angoisse lors de nos nombreuses « balades » en forêt, le grage fer de lance, aucun traitement, mortel, neurotoxique, agressif… tout pour nous faire peur. Heureusement pour nous, d’une part il injecte rarement une dose létale, d’autre part, un diction guyanais dit:
« le premier réveille le grage, le second l’excite, le troisième se fait piquer »
Nous avons donc décidé de toujours, ô grand toujours nous promener à deux. Pas con… ah ah ah !
Grand bien nous en a pris.
Un autre serpent, mais beaucoup plus pacifiste, curieux et agréable à observer (non sans une pointe d’appréhension), le boa arc-en-ciel.
Le -brisons le mythe- corbeau de la forêt, le Ara, rarement seul, bruyant, d’un croassement affreux, vous en chercherez fiévreusement les plumes au sol, n’en entendrez que les rires.
Le gros bec, ou toucan, souvent en vol par 3, d’un joli cri, dur à voir au début, mais une fois l’œil exercé, vous en verrez partout!
Le Hocco: le dindon de la forêt, peu craintif, capable de voler sur de courtes distances, apparemment savoureux (j’ai raté mes quelques tirs au fusil sur lui, peut-être une volonté inconsciente de le sauver).
En une marche de chasse nocturne, j’en aurai croisé 4, on en trouve partout, si bien que nous en ramenâmes même un avec nous, tué en le confondant avec un autre animal (vider un tel animal à 00H30, c’était une première). Le Caïman.
Chez les primates, pléthores, les plus emblématiques,
Le singe hurleur et son cri si reconnaissable, de loin, la nuit, on dirait un appel fantomatique. Terrifiant pour les non-initiés.
Le paresseux, d’une douceur dans les mouvements, d’une nonchalance, incroyable! Voilà ce en quoi il faut se réintégrer!
La star incontestée de la forêt, aisément visible, un ravissement pour les yeux, chatoyant dans la lumière, on ne s’en lasse pas.
Le Morpho, papillon aux ailes bleues électriques, seul ou en groupe, fabuleux!
De nombreux autres animaux, la jungle en est remplie, mais l’absence de temps, de photos font qu’ils n’apparaissent pas ici.
Mais n’hésitez pas, allez-y, explorez!