3 petites semaines

 

3 semaines au même endroit, waouh, mon record !
Le temps pourrait presque paraître long, trop long, mais il n’en fut rien, et c’est ébahi que je me rendis compte que cela faisait aussi longtemps que j’étais ici !

Ici ?
Nha Trang, cite balnéaire de la côte vietnamienne, bétonnée, touristique au possible, un endroit où les écriteaux des échoppes sont plus souvent écrits en russe qu’en vietnamien. Que voulez-vous, pouvoir d’achat, système politique, liaisons directes depuis les grandes métropoles russes, taux d’ensoleillement record, il semble que tout se soit conjugué pour faire venir ici le quidam russe !
Si au début il était amusant de se faire interpeller dans la langue de Tolstoï, je commence maintenant à en perdre mon vietnamien !


Chez qui vis je ?

Qhy (prononcer Woui) couchsurfeuse de son état, qui m’a accueilli bien gentiment chez elle. En école de management culinaire à Saigon et voulant aider sa mère par un apport de devise supplémentaire au foyer, celle-ci décida d’ouvrir un coffee-shop (rien à voir avec leurs équivalents hollandais, il faut ici prendre cette dénomination au pied de la lettre) dans leur « garage ».
Et figurez-vous que je suis arrivé peu avant l’ouverture, en plein chantier créatif, chic chic chic !!

Alors voilà, de 3 nuits j’en suis venu à une semaine, c’est qu’après avoir aidé, participé, transpiré, je voulais voir le fin mot de l’histoire.


Était-ce l’image d’Épinal de ces vagabonds voyageurs, troquant logement et nourriture contre travail ? Fantasme du baroudeur voulant approcher la « vérité » dans le pays qu’il traverse, être au plus près de ses habitants.
Ou alors était-ce le nom du café : Hobo Coffee ?
Aucune idée, toujours est-il que les jours s’écoulaient au rythme de mes coups de pinceau, de mes leçons de Vietnamiens, et de la participation à la vie de cette maisonnée.

Mais attendez, je réalise, vous ne savez pas ce que veut dire Hobo. Il fallait me le dire tout de suite, moi-même, je dois avouer que je l’ignorais avant de venir ici.
Pour essayer de vous faire deviner, voici quelques-uns des Hobo célèbres :
Jack London, Robert Mitchum, Jack Kerouac, Nels Anderson… Non toujours pas d’idée ?
Hum, en voici un qui devrait vous mettre sur la voie : Tom Sawyer.
Ah Ah, je vous y prends jubilant et heureux, vous pensez avoir trouvé, vérifions ensemble.
Un Hobo — terme nous venant tout droit des États-Unis d’Amérique — est un chemineau cheminant (et non cheminot) faisant son bonhomme de chemin. Vagabond vivant de travaux manuels saisonniers, de la charité, d’amour et d’eau fraîche, ils font partie prenante de l’imaginaire américain, épris de liberté, cherchant à vivre en dehors de la société, ce sont des libertaires. Bref, encore une sorte de beatnik !
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Hormis l’image que vous avez de Tom Sawyer, sur son radeau descendant la rivière, oubliant au gré de l’eau ses soucis et larcins (le fourbe), il est autre chose que vous pouvez connaitre des Hobo.
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Leur langage ! Quand on voyage, on aime bien avoir les bons plans du copain… mais comme on n’est pas toujours sûr de pouvoir le croiser, on cherche les signes et indications qu’il aurait laissés derrière lui.
Et comme nous aussi, on est plutôt sympa, on va laisser des informations pour les suivants :


Voilà, maintenant les Hobo n’ont plus de secret pour vous ?!
Ah, mais je vois, cela vous rappelle des souvenirs d’enfance et d’insouciance, n’ayant crainte, pas besoin d’envoyer valser sa vie pour, une bonne bouffée d’optimisme et de sourire vous suffiront, a l’image de ceci peut être ?!

 

Mais tout cela n’explique pas comment j’ai pu rester 3 semaines ici… Alors, des idées  ?

  • Certes, hormis travailler/aider au bon fonctionnement du café ?
    Un excellent moyen ceci étant dit pour goûter et découvrir nombres de spécialités vietnamiennes, plus ou moins ragoutantes je vous l’accorde.
    Vous voulez des exemples ?

Les Baby-Eggs, ça vous dit quelque chose ?
Les œufs durs vous avez l’habitude, cela ne nous surprend pas, mais en général quand nous les mangeons seules deux couleurs se font jour une fois la coquille cassée, jaune et blanc… les baby-eggs en comptent davantage. Oui, vous avez devant vous un œuf fécondé que l’on a laissé « mûrir », « mûrir » et encore un petit peu « mûrir »… Plus c’est « mûr» meilleur c’est parait-il !
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Au Vietnam, on mange de tout, et surtout, on mange tout, ici pas de reste, que voulez-vous, quand on a faim…
Donc les araignées, les serpents, les yeux de poissons, tout ça, c’est du déjà vu, le campagnol ou rat des champs, cela ne me surprend guère. Mais alors quoi ?
Nous mangeons bien des chevaux, alors que dans les campagnes on puisse manger du chien — c’est, parait-il, une chair très tendre — cela ne me fait ni chaud ni froid.
Peut-être alors des détails, par exemple lorsque l’on mange des crevettes, commencer par la tête, en entier, d’un coup de crocs d’un seul, miam ! Ça, je ne m’y attendais pas, je l’admets !
Ou les cocktails Coca-cola glace au chocolat, surprenant !
Mais là où je fus vraiment surpris, ce n’est pas tant sur ce qu’ils mangent, mais sur leur manière de le manger… Si j’avais quelques prétentions à savoir manger avec des baguettes, j’ai bien vite compris l’ampleur du gouffre qui nous séparait ! Le poisson ? Les crevettes ? LE grain de riz ? Ici, manger avec les baguettes est un art… sachez-le ! Peut-être voulais je m’y perfectionner…


Si nous parlons d’ailleurs restauration, une autre chose à savoir : nul besoin de vous époumoner à leur demander où est la poubelle, ici l’habitude est de tout jeter sous la table. Plus anodin le geste voyons, pas de dédain la dedans, juste une flemme et un plaisir monstrueux !
Une habitude d’ailleurs malheureusement conservée en pleine nature ! Les déchets ici sont légion. Et malheureusement, ici, tout finit dans la mer…

 

Mais alors si elle cuisine et moi aussi, peut-être pourrions-nous essayer de mélanger nos recettes ? Par exemple, des crêpes qui deviendraient toutes vertes, sous l’action du Matcha. Visuellement déroutant, mais alors un gout, une odeur… waouh ! Si ça, ce n’est pas franco-asiatique !

Ou alors des macarons, matcha et framboises… de la folie à l’état pur !
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  • Ou peut être était ce tout simplement la vie d’un foyer qui me manquait ?!

Voir la mère de mon amie passer son temps à cuisiner, l’observer à la dérobée pour essayer de comprendre sa magie culinaire. Se rendre compte le matin que l’on est affamé, et ce à la seule vue de ces champs de noix de coco en gelée, un délice !
J’en avais des choses à apprendre !
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Un père qui élève des coqs. Pour les manger ? Pardi non ! Ce sont des coqs de combats ! Réveil a 4 h tous les matins, c’est que ça en fait du bruit une vingtaine de ces bêtes mon commandant.
Samedi et dimanche matin, c’est match, le reste du temps, entrainement.
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Ps : Qu’est-ce que j’aimerais que ces coqs cessent de se regarder dans les yeux, de se provoquer, mais déploient juste leurs ailes pour s’envoler !


Ou alors la famille de la famille, ceux qui vivent à la campagne, que nous pouvons aller voir a la journée, avec qui passer du temps, explorer et partir a l’assaut des cascades secrètes !

« Si je m’en réfère a mes cartes GPS, ici, il n’y a rien. Rien. Pourtant, je suis sur une route, entouré de maisons, de gens qui vont et viennent, de vie ! Au bout de la route des cascades. »
Rire, bienvenu dans l’inconnu. Seules les rencontres avec des gens vous permettent de sortir du cadre des cartes, abusez-en !

  • La visite des « sites » environnants ?
    Oui et non, je commence à en avoir assez de « collectionner » les photos de temples, cascades (aménagées), forts, bouddhas… Seul c’est ennuyant, et puis vous savez quoi, je pense que les constructions naturelles m’intéressent et m’impressionnent bien plus que nos ouvrages a nous !
    Vivement de se perdre dans la nature !
    Je ne vous les cite pas, vous les trouverez aisément dans les « 10 choses à faire autour de Nha Trang » !

Par contre, je vous recommande d’aller rue « Huỳnh Thúc Kháng » pour y découvrir un salon de massage ou des aveugles officient. Pour 110 000 dongs, vous aurez le droit à sauna, hammam aux herbes et 1 heure de massage, le paradis ! Vous en ressortirez mou, mais mouuuuuu.

Ou alors d’aller manger des « Nem nướng Ninh Hoà » au « Nem nướng Đặng Văn Quyên », un régal, et une spécialité de la région !
(photo avec Quy)

Ou encore, essayez-vous au « Kem flan đông sương », un flan au café, délicieux. D’ailleurs rien que d’y repenser, j’en salive.

  • Un peu plus de sérieux et de culture ? Aller au musée Alexandre Yersin. Yersin, qui est-ce donc ?! Un Aventurier, avec un grand A. Médecin, explorateur et bactériologiste. La découverte du bacille de la peste, c’est lui. Le premier sérum anti-pesteux, c’est lui aussi.
    La création de la Ville de DaLat, vous vous rappelez, c’était il y a deux mois, avec Sacha ? Et bien, DaLat, station printanière d’Indochine, c’est lui aussi !
    Décidément !
    Allez, je ne vous en dis pas plus, sur Internet vous trouverez tout ce que vous voudrez à son propos ! Sachez juste qu’il fait partie de ces quelques Français dont les noms ornent toujours les rues et places du Vietnam. Ils sont trois, Pasteur, Calmette et Yersin.

Ça en fait des raisons de rester… de ne pas voir le temps passer et de se laisser aller. Décidément, je ne regrette pas d’avoir choisi un visa de 3 mois !

  • Mais il y en a encore bien d’autres des raisons, par exemple, l’apprentissage de cette langue :
    Hum, premier constat, si j’avais été plus attentif lors de mes cours de chant j’aurais peut-être une oreille plus musicale. Parce que cette langue avec ses accents qui vont et viennent, qui voltent et virevoltent, s’envolent et retombent, pas toujours facile.
    Le vietnamien est une langue monosyllabique, isolante (ou les mots sont invariables) et tonale (6 tons différents).
    L’on pourrait penser qu’il suffit d’apprendre des mots, pléthores de mots… Hélas, sans l’intonation idoine ceux-ci ne vous serviront à rien. Voici, cher public, pour vous, les 6 accents :

« Ngang » (pas de marque écrite) est un ton haut-égal, la syllabe doit être prononcée comme en français au début d’une phrase déclarative, et garder le même niveau de hauteur.

« Sắc » ex : « á » est un ton haut-montant, il doit être prononcé comme
la dernière syllabe française d’une phrase interrogative.

« Ngã » ex : « ã » est un ton haut-glottalisé, c’est probablement le ton le plus difficile à reproduire. Il débute comme le ton Nang, puis se brise au milieu de son parcours, avant de remonter très rapidement en ton Sắc. Penser a une vague qui se forme, votre voix en suivra les contours.

« Huyền » ex : « è » est un ton bas-égal, le ton de la syllabe débute à un niveau assez bas puis continue légèrement jusqu’à la fin.

« Nặng » ex : « ạ » est un ton bas-glottalisé, il débute à peu près au même niveau que le ton Huyền, descend légèrement, puis se termine de façon brusque comme si la voix était étranglée.

« Hỏi » ex : « ỏ » est un ton bas descendant-montant, ce ton débute également au même niveau que le ton Huyền, et descend progressivement et au milieu de son parcours change de direction et remonte vers le haut du départ.

Une envie d’essayer ? (à regarder jusqu’au bout !)


et maintenant votre première leçon :

Pas facile hein…

Une autre chose qui est plutôt délicate, c’est de savoir quel pronom utiliser pour s’adresser a quelqu’un. En effet, en fonction de l’âge (que bien souvent on ignore) et du sexe (ceci nous ne l’ignorons point) nous n’utiliserons pas le même mot.
Chose intéressante et qui peut vous donner une idée de la complexité de la chose, la réalisation du schéma des « appellations » à venir a nécessité de nombreux conciliabules, discussions et interrogations auprès de mes « enseignants ».
Il m’est même arrivé, fier comme un coq (de basse-cour), de présenter les nouveaux mots que j’avais appris et de me retrouver devant quelqu’un n’ayant jamais entendu ces mots ! Imaginer mon trouble. Quand je vous disais que c’est une langue riche et complexe !

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Nommer c’est créer, tout le monde le sait, nous sommes au courant des tribulations orales du grand barbu et ce qui en a résulté 6 jours plus tard. Ainsi, plus l’on possède un vocabulaire riche et varié, plus l’on est à même d’exprimer des idées, des nuances, des désirs et des sentiments. Certaines idées d’ailleurs (car nous parlons bien des idées derrière les mots) ne sont l’apanage que d’un seul peuple, d’une seule culture, et n’existent pas dans d’autres langues. Ils sont une des raisons qui nous pousse à aller « emprunter » des mots/idées chez le voisin d’à côté. Je vous invite d’ailleurs à lire cet article : http://www.lemonde.fr/big-browser/article/2016/05/13/mamihlapinatapai-shibumi-ces-mots-intraduisibles-qui-decrivent-nos-sentiments_4919406_4832693.html

Dans la bibliothèque de mon hôte se trouvent de nombreux livres, dont un en français (Kim Thuy, Ru). En voici pour vous un extrait.
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Serait-ce cela qui m’a retenu si longtemps, l’envie d’en apprendre davantage ?
C’est sur que je suis curieux, je l’ai toujours été, mais je suis vraiment surpris d’être resté ici aussi longtemps.

D’ailleurs, je viens de me rappeler pourquoi je n’aime pas rester longtemps au même endroit.
Il aura fallu que je sois à la veille de mon départ de cette maison pour que je me rende compte de l’importance qu’ils ont pris dans mon quotidien. Merdalors, je suis triste et je n’aime pas ça ! Quelle complexité que les relations humaines !
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Nous sommes le 15 mai, demain je m’en vais, je change d’endroit, sans trop savoir encore où ni comment. Je m’arrêterais quand je serais fatigué ou que je trouverais un endroit agréable.
Ah oui, je ne vous ai pas encore présenté ma nouvelle amie !
Après Bucéphale, voici « Hoài »


Hoài Vous, vous Hoài.

L’attirail est prêt, casque, assurance, carte grise, lunettes, gants, sourire…
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Maintenant que les présentations sont faites, que vous savez que je suis entre de bonnes mains, voici venu le temps pour moi de boucler mon sac, d’enfourcher ma monture et de vous quitter, une longe route m’attends…

itineraire

De Nha Trang à Hanoï, un peu moins de 2 mois, un peu plus de 3000 kilomètres, à bientôt.

 

 

 

 

 

 

Coup de gueule : Je ne pense jamais avoir voulu prendre parti, militer, voir même me battre pour l’égalité des sexes. Pourquoi vouloir être  » féministe « ? Si nommer c’est créer, supprimer un mot supprimerait il aussi des idées, des inégalités !? Rire, ce serait bien trop facile…
Cette égalité, c’est et ça a toujours été (pour moi)  quelque chose qui va de soit, qui coule de source. Je n’ai donc jamais rien revendiqué, manifesté ou combattu pour…
Je ne me suis jamais senti supérieur à ma sœur ou a ma mère, a mes copines, aux femmes qui partagent ma vie…
Jamais exempté ni de responsabilités ni de taches ménagères, nul avantages par rapport a elles, au contraire. Les seules choses pouvant me faire agir et réagir étant une envie démesurée d’aimer et de protéger. Rien de plus.
Peut être de voir mon père faire la vaisselle et la cuisine m’as montré que ces taches n’étaient pas dévolues qu’aux femmes. Peut être que de trier le linge tous les mercredi matin avec ma sœur m’as fait me sentir responsable et utile.
Je suis le petit frère, mais aussi le fils, le copain, l’amant, l’homme, Donatien. J’assume entièrement ma part de virilité et de machisme (tant que ça ?! rire) mais ne m’en défait pas pour autant de ces gestes et attentions du quotidien.

L’égalité des sexes, c’est une chose d’en parler, il en est un autre de le vivre au quotidien. Devrais je plutôt alors parler d’inégalité !?
Mais ce qui me fait bouillir, c’est que je ne sais quoi faire, comment aider, expliquer mon point de vue, mes idées.
Le devrais je ?
C’est femmes n’en ont pas conscience, c’est ainsi, elles ne pensent pas qu’une autre manière de faire, de vivre soit possible.
Devrais-je intervenir, vouloir changer les choses, ais je raison ?

C’est d’ailleurs un triste écho que ceci brûle en moi le matin où je lis dans le journal les dessous de l’affaire Baupin !

Donc, dans la famille où je suis, les femmes -la mère, la fille et la future épouse du fils aîné- font tout. Et tout serait un mot trop faible je pense, repas ,lessive, ménage (y compris ramasser les déchets laissé par terre par les propres hommes de la famille) courir partout et tout le temps, sans s’arrêter jamais. Se lever les premières et se coucher les dernières, toujours en gardant le sourire.

Néanmoins, je me dois de nuancer la chose : c’est mon point de vue d’européen, en villégiature, celui d’un individu masculin et blanc. Je sais que je n’ai pas raison. Il n’est pas d’ailleurs question d’avoir tort ou raison. Il est question d’avis et de ressenti, d’éducation et de vécu. Les hommes de cette famille ne sont pas des monstres, loin de là. D’ailleurs si tant est qu’ils le soient, que je le sois, en aurions nous conscience ?

Peut être est ce pour ça que j’y suis resté aussi longtemps, pour les aider, pour me rappeler la chance que j’ai de venir d’où je viens, et de ne jamais oublier de toujours essayer, doucement, de changer les choses et de se battre pour ce que l’on croit juste.

 

« We must become the change we seek in the world  »

 

 

 

3 réflexions sur “3 petites semaines

  1. Marinalilou1

    Bonjour Donatien, je te lis toujours avec beaucoup d’attention? Bon ok j’ai passé un peu rapidement le cours sur les accents, même si intéressant!!!
    Etant donné que tu les aides, comment elle te perçoive??? grande question existentielle que la tienne, doit-on intervenir dans la vie des autres?
    et là, ça va même plus loin, dans la culture de l’autre?
    On pourrait longuement en débattre!!!
    grosses bises et bonne continuation. Merci de nous faire partager cette tranche de vie incroyable.

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    1. Bien le bonjour :-).
      Question intéressante, même si j’avoue être dépité que tu ne te sois pas « farcie » la vidéo dans son intégralité. C’est vrai, j’aurai du indiquer la référencement temps auquel se rendre.

      Comment me perçoivent elles !?
      Bonne question, j’essaye d’y répondre, honnêtement.

      Mes premières tâches furent manuelles : poncer, peindre, bricoler… Personnes ne me les disputaient, je pu donc les mener à bien en toute quiétude.
      J’eu même plusieurs fois des « demandes d’aides » immédiates. J’étais dans le rôle de l’homme.

      Pour les tâches ménagères, ce fut autre chose. Au début elles étaient plutôt surprises de mon aide, de mon obstination à vouloir participer, me faisant comprendre plusieurs fois que je n’avais pas à le faire.
      Plusieurs raisons à cela :
      -J e n’étais pas aussi efficace qu’elles, voir n’accomplissais pas la tâche aussi rapidement et avec la même « qualité ». En particulier sur tout ce ayant trait aux préparations culinaires. Oui, La préparation des noix de coco est bien plus complexe que l’on pourrait l’imaginer…
      – les autres hommes « s’amusaient » de cela. Peut être ne voulaient elles pas me mettre dans une situation « d’embarras ».
      – je n’avais tout simplement pas à le faire.

      Au fil du temps les choses ont changées. Je pu participer à la réalisation des tâches (simples) voir même parfois les mener à bien seul ! Avez vous déjà vu un homme jubiler parce qu’il avait le droit de mettre des couvercles en plastiques sur des centaines de gobelets !? Rire.

      Assez rapidement, j’eu même le droit à ce que l’on me demande directement d’effectuer des tâches. Ranger, nettoyer, s’occuper de… Seul. Ça c’était de la promotion. Je le fis de bon cœur. Heureux de cette confiance et de ce poids en moins sur leurs épaules.

      Comment conclure !?
      Hier soir avant de m’endormir, mon amie m’as dit :
      « Bin – le grand frère/le copain de la troisième- m’as dit qu’il nous aiderait d’avantage. Il t’a vu courir, aller à gauche, à droite, faire la vaisselle, il pense qu’il faut qu’il fasse plus. Que ça serait bien pour nous.  » si vous aviez vu mon sourire ! Et le sien… 😀

      C’est peut être ça m’a réponse à cet interminable débat…
      Faire sois même et montrer par là qu’il existe d’autres options. Libre à chacun de saisir ces opportunités. Forcer ne sert à rien, le changement doit venir de chacun, après réflexion. Alors agissons comme l’on estime que les choses doivent êtres.

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  2. Marinalilou1

    Belle réflexion philosophique. Continue à être toi même, continue à les éclairer par ta lumière. Elles n’en seront que plus riches.
    bisettes

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